Services : Le groupe Vyv revisite la prévention contre les addictions

Le groupe Vyv lance une expérimentation avec l’Anact et l’Anpaa sur la prévention les addictions en milieu professionnel. A terme, le groupe mutualiste souhaite commercialiser des services à destination des entreprises.
La consommation de cannabis peut avoir des effets délétères en milieu professionnel.

Le groupe Vyv lance une expérimentation avec l’Anact et l’Anpaa sur la prévention les addictions en milieu professionnel. A terme, le groupe mutualiste souhaite commercialiser des services à destination des entreprises.

Alccool, canabis, cocaïne, médicaments psychotropes, écrans, workaholisme… Le sujet des conduites addictives est tabou au sein de l’entreprise. Les programmes de prévention actuels sont peu efficaces et inadaptés. Or, travailler sous l’emprise de certaines substances est dangereux pour le collaborateur, les collègues et parfois des tiers. « Les réunions d’information collectives en présentiel ne mobilisent pas les équipes, car assister à ces réunions est forcément stigmatisant pour le collaborateur. Nous avons le sentiment qu’il faudrait abandonner les actions collectives en présentiel et favoriser les programmes individualisés et à distance, indique Virginie Femery, directrice du département santé et prévention à la direction des services du Groupe VYV . Les conduites addictives surviennent souvent d’un mal-être au travail. Les situations de burn-put, de bore-out, le workaholisme peuvent conduire à des conduites addictives. C’est le risque professionnel le moins bien géré par les entreprises. L’employeur va souvent masquer le problème parce qu’il ne sait pas le traiter. Impuissants, les partenaires sociaux préfèrent que le collègue reste en arrêt de travail ».

Force de cet constat d’échec, l’Anact (Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail) et l’Anpaa, Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie, se sont associées au groupe Vyv pour tenter d’aborder la prévention des addictions autrement et d’élargir le champ d’intervention à de nouvelles formes d’addiction.

En mode exploratoire

Une expérimentation sera menée dans trois régions (Occitanie, Centre Val de Loire et la Réunion) avec des employeurs publics et privés afin de concevoir une nouvelle méthodologie. Dans un premier temps, les employeurs partageront leurs constats, leurs échecs et leurs réussites. Dans un deuxième temps, ils concevront des solutions innovantes et les testeront au sein de leurs entreprises. Et dans un dernier temps, il conviendra d’évaluer les expérimentations. A terme, dans un an et demi, l’Anact souhaite mettre en place un référentiel.

Le groupe Vyv, de son côté, a l’objectif de commercialiser de nouveaux services de prévention en addictologie à destination des entreprises, dans le cadre de la qualité de vie au travail, au même titre que les services de prévention des troubles musculo-squelettiques ou des risques psycho-sociaux. « Nous pensons que les branches professionnelles pourraient financer ces programmes via le degré élevé de solidarité », indique Virginie Femery.

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