L'assureur britannique Aviva a annoncé un bénéfice net divisé par près de deux au premier semestre, sur fond de cessions d'actifs et de météo peu clémente.
Le bénéfice net du groupe a fondu à 330 millions de livres au cours des six premiers mois de l'année, contre 637 millions un an plus tôt, selon un communiqué. Le groupe attribue cette baisse à des effets temporaires notamment aux cessions d'actifs, comme la vente d'activités en Espagne et à Taïwan. Aviva privilégie ces dernières années les marchés qu'il juge plus porteurs, ce qui l'a poussé à acquérir son homologue britannique Friends Life et à vendre plusieurs activités, en particulier en Europe, comme en France, en Italie et en Espagne.
L'assureur a par ailleurs évoqué l'impact du mauvais temps, qui a augmenté les demandes d'indemnisations notamment au Royaume-Uni, pays qui a subi une vague d'air froid et de neige en mars. Il souligne par ailleurs avoir vu son activité souffrir sur le marché de l'assurance automobile au Canada, pénalisé également par la météo et les catastrophes naturelles.
"Malgré ces conditions de marché agitées, il est rassurant de voir les résultats d'Aviva en croissance", souligne Mark Wilson, directeur général. Hors cessions, le bénéfice opérationnel de l'assureur a en effet progressé de 4% à 1,4 milliard de livres, tirant partie de sa diversification géographique et de celle de ses activités. Ses profits proviennent surtout de l'assurance-vie sur fond de vieillissement de la population, ainsi que de la gestion d'actifs, alors que le marché de l'assurance dommages et santé est plus difficile.
Aviva table pour le reste de l'année sur une atténuation des vents contraires du premier semestre, ce qui le rend confiant dans sa capacité à atteindre son objectif d'une croissance du bénéfice opérationnel par action de plus de 5%. Le marché ne semblait de son côté pas emballé par la publication, le titre étant en légère hausse de 0,10% se stabilisant à 496,10 vers 09H00 GMT à la Bourse de Londres.
"Il s'agit d'un nouveau semestre de bonne croissance de la part d'un groupe sur qui l'on peut compter", souligne Nicholas Hyett, analyste chez Hargreaves Lansdwon. L'analyste relève en outre les progrès du groupe en matière d'assurance en ligne. "Aviva semble être capable d'élever ses ventes en ligne et compte tenu du grand nombre de ses clients, cela pourrait aider la croissance sans coûter trop cher dans les années à venir", explique-t-il.
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