Résultats 2016 : Swiss Life France à la recherche de la croissance rentable

INFOGRAPHIE – Swiss Life France poursuit sa stratégie de croissance rentable dans un marché en assurance de personnes bousculé par l’ANI et les taux d’intérêt bas.

« L’année 2016 a été plus difficile par rapport à 2015 qui était favorable », lance en préambule Charles Relecom, président de Swiss Life France. L’assureur affiche en effet un chiffre d’affaires en recul de 3% à 4.134M d’euros. Toutes les branches, ou presque voient leur chiffre d’affaires diminuer.

En assurance vie, les primes baissent de 4% à 2.519M d’euros. La part des primes en unité de compte se contracte légèrement. De 45% du chiffre d’affaires en 2015, elles passent à 42%. « Cela reste toutefois deux fois supérieur aux chiffres du marché », souligne Eric le Baron, directeur général de Swiss Life Assurance et Patrimoine. Même tendance du côté de la collecte nette. Elle s’établit à 1,1Md d’euros (contre 1,2Md d’euros en 2015) orientée à 65% en unités de compte. En 2015, c’était 80%.

En santé/prévoyance, ANI oblige, les efforts ont été portés sur le collectif. Sur les contrats collectifs standards, le chiffre d’affaires grimpe de 55%. Sur l’ensemble de la branche collective, l’activité progresse de 15%. Il permet de compenser en partie l’attrition sur le portefeuille en individuelle. D’autant que « 35% des salariés ont souscrit une option en supplément de leur contrat collectif », explique Pierre François, directeur général de Swiss Life Prévoyance et Santé. Ce dernier confie par ailleurs que le « taux de chute en individuel est moindre que ce qui était attendu ». Le chiffre d’affaires de la branche santé/prévoyance se stabilise à 1.387M d’euros contre 1.381M d’euros un an plus tôt.

En dommages, un des axes prioritaires annoncés l’année dernière, le chiffre d’affaires est aussi en baisse à 339M d’euros. « Nous n’avons pas trop souffert de la loi Hamon, mais notre développement est plus compliqué du fait par nature que nous ne sommes pas positionné sur le marché des particuliers », précise Pierre François. Le ratio combiné s’est tout de même amélioré pour passer sous les 97% sour les effets « d’une bonne année sur les accidents corporels graves et de l’impact mesuré des intempéries du printemps dernier », poursuit le directeur général de Swiss Life Prévoyance et Santé.

Ce recul de l’activité ne grève pas le résultat opérationnel qui grimpe de 2% à 224M d’euros. La valeur des affaires nouvelles progresse également de 2 points à 1,9%, s’inscrivant dans la stratégie de Swiss Life. « Nous ne cherchons pas le développement à n’importe quel prix. Nous sommes dans une stratégie de croissance rentable », rappelle Charles Relecom. Une stratégie qui devrait passer par l’assurance emprunteur, axe fort de développement de l’assureur. Au mois de mars dernier, Swiss Life France lançait son offre digitalisée. « Le démarrage a été remarquable », constate Eric le Baron. A tel point que l’assureur vise une part de marché de 5% dans la délégation d’assurance.

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