Responsabilité Civile : La couverture des parcs d’attractions

Particulièrement fréquentés, les parcs d’attractions accueillent tous les jours des milliers de visiteurs. Outre la sécurité des manèges, chaque établissement doit souscrire une assurance Responsabilité Civile Professionnelle pour couvrir les dommages occasionnés aux tiers en cas d’accident.

Le 25 avril dernier, un accident dans une attraction du parc Disneyland Paris a fait un blessé grave. Très rares, ces types de sinistres doivent malgré tout être couverts lorsqu’il surviennent. Ainsi, les parcs à thèmes sont en règle générale protégés par une assurance Responsabilité Civile Professionnelle. « La RCP des parcs d’attractions couvre en priorité les préjudices corporels que peuvent subir les visiteurs, mais aussi certains préjudices matériels ou financiers », explique Anne-Jacques de Dinechin, directeur Responsabilité civile chez Axa France.

Souvent souscrite auprès de gros courtiers en assurance ( Grevin & Compagnie, qui gère le Parc Asterix, est titulaire d’une police d’assurance Responsabilité Civile Professionnelle souscrite auprès de Gan Eurocourtage par exemple), la RCP est calculée selon plusieurs critères bien précis. « Lorsqu’il analyse le risque, l’assureur prend en compte deux facteurs principaux : Le premier est lié à l’accueil du public, avec des risques d’accidents corporels en nombre et des problématiques d’évacuation. Le deuxième relève de risques plus spécifiques aux attractions », précise ce dernier.

Cotisations et Indemnisations varient selon les cas

Dans son rapport d’exploitation 2010, Disneyland précise par exemple que la prime d’assurance couvrant la responsabilité civile de la société et de ses préposés (en particulier pour les dommages corporels, le vol et les dommages causés à des tiers) s’est élevé à 3,5M d’euros. De son côté, Grévin et Compagnie affirme dans ses conditions générales, que le Parc Asterix garantie les conséquences de la responsabilité civile professionnelle à concurrence de 15M d’euros pour les dommages corporels, matériels et immatériels par année d’assurance.

« Le taux de cotisation annuel à appliquer au chiffre d’affaires pour une assurance responsabilité civile professionnelle est calculé en fonction de la fréquentation du parc et du type d’attractions », explique ensuite M. de Dinechin. « Les montants d’indemnisation en cas de sinistre varient et dépendent du préjudice subi par la ou les victimes. Ils peuvent s’élever à plusieurs millions d’euros pour les sinistres les plus graves. Le parc d’attractions devra bien analyser, en amont, ses besoins en montant de garantie d’assurance Responsabilité Civile pour être complètement assuré dans les pires scénarios. »

Une sécurité de tous les instants

« Le risque est un risque d’intensité plus que de fréquence, les sinistres étant rares, car les parcs d’attractions sont très contrôlés et veillent à un niveau de sécurité maximum, mais ils sont souvent très graves. Côté assureurs, chacun définit ses propres exigences pour établir les contrats et fait sa propres analyses des risques », explique ensuite le responsable d’Axa. « Il est essentiel de bien définir le montant de garantie d’assurance d’un parc pour couvrir tous les accidents », conclut ce dernier.

Même si de nombreux contrôles son effectués chaque jours sur l’ensemble des manèges, le risque zéro n’existe pas. Interrogé par le quotidien Sud-Ouest, le directeur de Walibi explique qu’il ne peut pas garantir qu’aucun incident n’arrivera dans son parc « Dans nos process nous sommes toujours en vigie et faisons en sorte que chacun le soit. Même si nous sommes sûrs de nos systèmes de sécurité, que notre personnel est bien formé, il faut que nous restions attentifs. Du directeur à l’opérateur, chacun doit avoir une culture de la vigilance. »

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