Les assisteurs s’organisent face au virus H1N1

Face à la recrudescence des cas de grippe H1N1, les assisteurs aménagent leurs polices en intégrant le risque d’épidémie dans le champs des garanties. Cette possibilité de rachat d’exclusion intervient en pleine affaire « Dominique Billoux », un touriste français atteint du virus qui s’est vu refuser son rapatriement.

Alors que la pandémie de grippe H1N1 est officiellement devenue une « épidémie », les assisteurs s’activent pour revoir leur police. Rappelons qu’en la matière, les épidémies font l’objet d’exclusion systématique sur le volet assistance des contrats (frais médicaux, rapatriement…) pour des raisons économiques. En ce qui concerne les prestations d’assurances de type annulation, l’exclusion est un peu moins fréquente et relève de la décision de chaque acteur.

Pour répondre à la demande de leurs clients tour-opérateurs et dans une optique de fidélisation, les principaux assisteurs ont aujourd’hui levé l’exclusion inclue dans la garantie assistance. C’est notamment le cas de Mondial Assistance qui propose un complément d’assurance (facturé en moyenne 15 euros par contrat). Ce complément couvre toutes les conséquences de la grippe A. « Nous continuons à exercer notre rôle d’assisteur auprès de nos clients même en cas d’épidémie. Nous démontrons par la même occasion notre solidarité avec les métiers du voyage » souligne Didier Lebret, membre du comité exécutif de Mondial assistance.

Cette évolution contractuelle intervient au moment où Europ assistance se trouve sous le feu médiatique pour avoir refusé de rapatrier de Grèce un touriste atteint du virus. Pascal Briodin, directeur commercial et marketing d’Europ Assistance fait savoir que « nous proposons à nos partenaires de racheter l’exclusion du risque d’épidémie pour le volet assistance de nos prestations. C’est une décision qui leur revient et fait l’objet de négociations au cas par cas ». A priori, dans cette affaire, il semble que le contrat prévoyait bien l’exclusion pour le risque d’épidémie.

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