L’assurance plaisance, nouvel eldorado des assureurs ?

Alors que le Salon nautique vient de fermer ses portes, l’année 2008 aura été riche en enseignements pour le monde de l’assurance plaisance. Dans un marché en pleine expansion depuis une dizaine d’années, la crise pourrait toucher la navigation de loisir, sans la couler.

« Le marché est en pleine révolution et nous ne pouvions pas ne pas être présent » est sûrement la phrase que tous les assureurs lâchent quand on leur parle d’Assurance plaisance.
Avec une constante progression du nombre de bateaux mis à l’eau depuis une dizaine d’années, le marché est en effet intéressant pour toutes les compagnies.
Forcément, la concurrence fait rage et les leaders comme les nouveaux arrivants doivent rivaliser d’ingéniosité pour tenter de se démarquer. Pourtant, on ne peut pas encore parler de véritable « révolution » dans le monde l’assurance plaisance.

La première des idées, est de se montrer. A la Macif, leader en nombre de contrats, la volonté de se mettre en avant s’est traduite par un partenariat de skippers à travers un programme « Skipper Macif » que nous avons détaillé. Nautic 2008 était l’occasion de présenter le nouveau venu, Eric Péron, mais également de tester l’utilité d’un stand de souscription…
Quoi qu’il en soit, la mutuelle, partenaire de la fédération et spécialisée dans la prévention au travers d’un réseau de Centres de Voile, entend s’affirmer dans un milieu dans lequel elle est pourtant intégrée mais pas forcément reconnue.

Prévention et expertise

L’exemple de la prévention a été suivi par Générali. Leader mondial en chiffre d’affaire (55 millions d’euros dont 30 millions en France), l’assureur au Lion de Venise est historiquement attaché à la navigation. Avec 43 000 contrats en petite, moyenne et grande plaisance, l’heure était venue dans faire plus pour ne pas voir d’autres acteurs s’installer durablement sur « ses mers ». Ce fut fait avec la création du site generali-plaisance.com, qui joue à la fois sur la prévention, l’information et la promotion du contrat plaisance.

Le numéro 2 ne pouvait rester en retrait. AXA a donc fait naître une entité spécialement dédiée à la plaisance, AXA Yachting Solutions, pour permettre une identification plus rapide par les clients et pour se concentrer sur la plaisance, petite, moyenne et grande. Avec une telle vitrine à l’international, l’assureur entend prouver sa connaissance du sujet et l’intérêt qu’il porte à ce secteur.
Car l’enjeu est bien là en ces temps de crise et d’incertitude, à savoir se positionner pour exister, montrer son expertise en la matière et sa disponibilité pour tous les types de clients, du zodiac au grand yacht.

Aux courtiers, il ne reste que l’innovation. Du contrat « tous risques sauf exclusion » de Transmer à l’offre « Pay as you sail » d’AssurPlaisance, les intermédiaires tentent de se démarquer en s’attachant les partenariats de grands groupes internationaux d’assurance, jouant sur la relative nouveauté de leurs offres pour se distinguer des compagnies.

La concurrence bat maintenant son plein et l’année 2009 devrait permettre de tirer les premiers bilans des différentes stratégies. Même si la crise touche déjà le secteur de la construction, tous les acteurs s’accordent à dire que le marché de la plaisance ne devrait pas s’effondrer en si peu de temps.

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