Fin de vie : La MGEN à la conquête de nouveaux droits

La prise en compte de l'avis du patient est au coeur des revendications sur la fin de vie.

Les Français demandent que la fin de vie soit une priorité du quinquennat, selon une enquête publiée par la MGEN. La mutuelle réclame l’égalité des droits et le respect de la liberté de choix du patient.

La fin de vie est source de nombreuses inégalités territoriales, sociales ou encore de genre, selon la MGEN. La mutuelle de l’Éducation nationale s’engage concrètement sur le sujet en publiant un manifeste. Elle demande de « rendre effectif le droit au respect et à la dignité jusqu’à la fin de la vie » ; de « rendre effective l’égalité de droits face à la fin de vie » et enfin de « permettre la liberté de chacun face aux choix concernant sa fin de vie ».

Pour appuyer sa demande, la MGEN publie une enquête d’opinion sur la fin de vie, menée auprès de 4.000 personnes, dont 2.000 adhérents. Il en ressort une attente forte des Français vis-à-vis des élus sur la question de la fin de vie. L’immense majorité des Français, soit 92% des personnes interrogées, est favorable à l’aide active à mourir, en cas de maladie grave et incurable, soit 3 points de plus qu’en 1987.

Insatisfaction sur l’accès aux soins palliatifs

La majorité des Français se dit insatisfaite sur l’accès aux soins palliatifs, l’hospitalisation à domicile, l’information sur les droits du malade ou encore l’aide pour les accompagner à la fin de la vie. Ils demandent que l’avis du patient soit davantage pris en considération. 77% des Français pensent que le patient doit avoir rédigé des directives anticipées. A noter que 65% des Français – mais seulement 46% des adhérents de la MGEN – estiment que le pronostic vital du patient doit être engagé.

Concernant les personnes impliquées, 86% des Français pensent que les professionnels de santé libéraux ont un rôle à jouer, 73% indiquent que la Sécurité sociale doit être mobilisée et 67% d’entre eux affirment que les assurances et mutuelles doivent également s’impliquer.

Concernant l’anticipation de la mort, seulement 14% des Français ont rédigé des directives anticipées, contre 21% des adhérents de la MGEN. 3 Français sur 10 ont souscrit une assurance décès, 17% des Français ont un contrat obsèques et 16% ont rédigé un testament.

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