Emploi : Les actuaires sont-ils des privilégiés ?

Les actuaires bénéficient d’un statut rare et recherché dans le secteur de l’assurance, ce qui leur permet de jouir d’une fonction privilégiée avec un salaire supérieur à la moyenne et de nombreux avantages.

Si le métier d’actuaire n’est pas forcément très connu du grand public, le secteur de l’assurance – et plus largement le secteur financier – ne peuvent pas se passer de ceux que l’on considère comme les “ingénieurs de la gestion du risque”. Les actuaires sont indispensables aux compagnies pour concevoir des contrats, tarifier des produits, gérer ou placer des capitaux. Comme le montre une récente étude du cabinet de conseil Hudson (réalisée fin 2013 et appuyée sur les données chiffrées de l’Institut des Actuaires), les salaires fixes des actuaires sont les plus attrayants dans les secteurs banques & sociétés de gestion, réassurance et conseil devant les compagnies d’assurance, les institutions de retraite et prévoyance (IP) et les mutuelles, avec des rémunérations fixes moyennes “supérieures de près de 40% par rapport au secteur de la mutualité, selon Hudson France.

Concernant la part variable du salaire (qui concerne 79% des actuaires), elle fluctue selon le secteur, passant en moyenne de 46% dans les banques et institutions financières à 4% au sein d’une mutuelle (14,4% dans les compagnies d’assurance). Enfin, les actuaires bénéficient d’une augmentation de salaire de16% en moyenne par an, une hausse qui peut atteindre 20-25% lorsqu’il change d’organisation.

Avantages et carrières mouvementées

Outre le salaire, la fonction d’actuaire permet d’avoir d’autres avantages. L’étude révèle qu’en moyenne, 15% de ces derniers ont des stock-options, tous secteurs de l’assurance confondus. Autre avantage, la voiture de fonction pour 11% des actuaires.

Très prisés par les compagnies, les actuaires sont encore rares (trop peu d’actuaires sont formés en France pour répondre aux besoins du marché) ce qui leur permet d’être très courtisés et de pouvoir rapidement évoluer à leur poste, tout en bénéficiant d’une “évolution moyenne des salaires supérieure à celle du marché des cadres avec un écart avec les autres métiers qui se creuse au fur et à mesure des ans”. Les candidats, aussi difficiles à recruter qu’à fidéliser, reconnaissent être constamment ouverts à de nouvelles opportunités.

Ainsi, à 5 ans d’expérience, les actuaires ont (déjà) changé 1 fois d’entreprise en moyenne. Après 12 ans d’expérience, ils ont changé 2 fois d’entreprise tandis qu’entre 12 et 20 ans d’expérience, le nombre de changement d’employeur est de 2,6 en moyenne.

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