- Avec un coût des sinistres climatiques à 6,5 milliards d’euros, l’année 2023 devient la troisième année la plus coûteuse pour les assureurs et confirme un changement d’échelle dans l’augmentation tendancielle depuis 40 ans des coûts liés aux sinistres climatiques en France métropolitaine et Outre-mer. En cumulé depuis 1984, les coûts des dommages climatiques dépassent la barre symbolique des 100 Mds € (à 102 Mds €).
- L’intensification du changement climatique en France se comprend dans son environnement mondial : le record de l’année la plus chaude jamais enregistrée sur la planète et des événements d’ampleur qui se succèdent en Europe (Espagne, Italie, Allemagne, Grèce…). Les inondations ont touché sévèrement de nombreux pays européens en 2023, y compris en France où des records de pluviométrie ont été relevés avec en particulier la cinquième tempête la plus sévère en France métropolitaine (Ciaran et Domingos).
- Le classement des coûts des événements climatiques en France depuis 10 ans se révèle comme un bon indicateur de tendances de fond : les grêles liées aux orages constituent l’aléa le plus coûteux de la décennie et les sécheresses, le péril le plus récurrent en intensité avec une extension notable sur le territoire.
Des records en Outre-mer
L’année a aussi été marquée par des records de chaleur et saison sèche en Outre-mer, notamment en Guadeloupe, Martinique, Guyane, à La Réunion et à Mayotte.
Contribuer à faire progresser la culture du risque
« En France, nous sommes aux avant-postes des effets du changement climatique. D’abord, l’intégralité des biens est assurable contre les périls naturels, quels qu’ils soient ; ce n’est pas le cas partout en Europe. Ensuite, les 4 façades maritimes en métropole (Manche Est Mer du Nord, Nord Atlantique Manche Ouest, Sud Atlantique, Méditerranée) nous positionnent dans une configuration unique en Europe, avec notamment une forte exposition au jet-stream sur l’Atlantique Nord et les tempêtes associées. Si on ajoute au littoral métropolitain les territoires ultramarins, la longueur du trait de côte de la France est de 20 000 kms, soit le deuxième espace maritime mondial derrière les Etats-Unis. Enfin, alors que l’Europe se réchauffe deux fois plus vite que la moyenne mondiale, les températures augmentent depuis 37 années consécutives en France. » commente Simon Blaquière, Directeur de la réassurance et du Generali Climate Lab. « Dans ce contexte, nos trois principaux enjeux sont de préserver notre régime protecteur de Catastrophes Naturelles, de continuer à offrir une couverture d’assurance au juste prix à nos concitoyens et de contribuer aux côtés des pouvoirs publics à la résilience de nos territoires. Nous devons pour cela continuer à bien comprendre les aléas climatiques par une modélisation toujours plus fine (notamment sur les périls secondaires) et le cas échéant partagée. Nous souhaitons également contribuer au progrès des consciences par une pédagogie en matière de risques. Enfin, nous avons la volonté d’accompagner nos assurés par des mesures de prévention innovantes utilisant services et technologies appropriés. Une telle démarche s’inscrit pleinement dans notre stratégie en tant qu’assureur responsable, citoyen et « lifetime partner » », ajoute Blaise Bourgeois, membre du Comité Exécutif en charge de l’Excellence Technique de Generali France.
