Crues dans le Pas-de-Calais : Béchu évoque le rachat de maisons inondées

Des véhicules engloutis par des inondations.
Des véhicules engloutis par des inondations.

Le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu a annoncé mardi 23 janvier la possibilité que l’État rachète certaines habitations très endommagées lors des deux épisodes de crues record dans le Pas-de-Calais en novembre et en janvier.

Les communes touchées par le second épisode de crues et qui n’avaient pas déjà été classées en catastrophe naturelle, le seront mercredi, a-t-il indiqué lors d’une visite pour installer un comité de suivi ministériel à Arras.

Le préfet doit « préciser les conditions » permettant aux habitants dont la maison a subi des dégâts dépassant « la moitié de la valeur vénale » de bénéficier d’un « dispositif de rachat dans le cadre du fonds Barnier », a indiqué M. Béchu.

Certains habitants, épuisés par des inondations qui ont duré parfois plusieurs semaines, avaient réclamé de telles mesures, citant les précédents comme la déconstruction de centaines de maisons en Vendée et en Charente-Maritime après la tempête Xynthia en 2010, après une indemnisation par le fonds de prévention des risques naturels majeurs (FPRNM) dit « fonds Barnier ».

Les propriétaires éligibles pourront bénéficier d’un « rachat automatique par l’État dans la limite de 240.0000 euros », a précisé M. Béchu lors d’un point presse.

Un « rachat amiable » pourra aussi être sollicité par des propriétaires dont le logement a été moins endommagé.

À plus long terme, « dans les mois qui viennent, on va être amenés à repenser les cartes avec les risques inondation », a-t-il averti, évoquant la nécessité de repenser la gouvernance de l’eau, acquérir des pompes, et de « se battre pour éviter un étalement urbain ».

Face au manque de solutions de relogement locales, il a également annoncé l’installation d’une « centaine de mobil homes », financé par un fonds d’aide au logement.

Les pompes de l’État français envoyées en renfort dans cette zone de polder seront maintenues sur place « aussi longtemps que nécessaire », a-t-il ajouté.

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