Les employeurs et salariés des petites entreprises ont peur pour leur santé et celle de leur entreprise suite au coronavirus, selon une enquête réalisée par Harris Interactive pour le groupe Aésio.
Un tiers des dirigeants interrogés ne sont pas confiants dans la survie de leur entreprise, selon une enquête d’Harris Interactive et le groupe Aésio, réalisée auprès de 220 dirigeants et 761 salariés de TME et PME. Dans les secteurs comme le commerce, l’hôtellerie, la restauration ou le transport, un dirigeant sur 2 voit la survie de son entreprise menacée. Cependant, suite à cette crise, 62% des dirigeants ont identifié au moins une opportunité pour leur entreprise (meilleure organisation, conquête de nouveaux marchés, transition numérique…).
88% des dirigeants ont vécu le confinement comme une période de stress. 69% des dirigeants et 79% des salariés ont peur pour leur santé ou celle de leurs proches. La majorité des dirigeants déclare avoir pris conscience des difficultés des salariés à travailler en période de confinement.
Une nouvelle crise est probable
84% des chefs d’entreprise et 90% des salariés considèrent qu’une nouvelle crise sanitaire est probable pendant les 5 prochaines années. Pour mieux y répondre, 76% des dirigeants comptent mettre en place un plan de continuité d’activité dès la fin du confinement.
Salariés comme dirigeants considèrent avoir fait preuve de résilience face aux circonstances. Les mesures prises par les pouvoirs publics comme le prêt bancaire garanti par l’État ou fonds de solidarité sont approuvées mais jugées insuffisantes par 48% et 69% des dirigeants respectivement.
Dirigeants et salariés ne sont pas d’accord sur les mesures à adopter à court terme pour amortir le choc de la crise. Par exemple, 83% des salariés sont favorables à faciliter la prise de congés tandis que seulement 55% des dirigeants l’envisagent. Le versement d’une prise exceptionnelle pour les salariés ayant travaillé pendant le confinement n’est envisagé que par 24% des dirigeants tandis que 90% des salariés y seraient favorables.
Priorités différents sur l’après-crise
Après cette crise, 88% des salariés souhaitent avoir la possibilité de télé-travailler régulièrement, tandis que seulement un quart des dirigeants l’envisage. La majorité des salariés (84%) demande le renouvellement du matériel informatique pour pouvoir travailler à distance, mais uniquement 16% des dirigeants l’a prévu. Enfin, presque trois quarts des salariés demandent une nouvelle échelle des salaires dans l’entreprise, une mesure à laquelle songent uniquement 6% des dirigeants.
