Cat’Nat’ : Les sinistres pourraient affecter la capitalisation des réassureurs

La tempête Harvey

Depuis 2011, les réassureurs ont bénéficié de catastrophes naturelles relativement mineures. Les ouragans Harvey, Irma et Maria (HIM) ainsi que le séisme de Mexico marquent la fin de cette accalmie et pourraient non seulement anéantir les bénéfices annuels des réassureurs mais aussi affecter leur capitalisation.

L’impact de ces sinistres pour le secteur mondial des assurances est estimé à plus de 100 milliards de dollars. Les réassureurs sont très exposés à ces catastrophes naturelles et la plupart ont annoncé que ces sinistres les affecteraient. Nous avons révisé à la baisse la perspective associées aux notations des réassureurs les plus exposés (La société lloyd, XLIT Ltd., Kilimanjaro Re Ltd.).

Notre analyse indique qu’une catastrophe majeure (ampleur équivalant à une occurrence d’une fois tous les 50 ans) coûterait aux 20 premiers réassureurs mondiaux environ 36 milliards de dollars. Dans ce cas de figure, le niveau agrégé des capitaux propres de ces 20 réassureurs baisserait à un niveau de capitalisation de ‘A’ au lieu de ‘AAA’ actuellement. Ces 20 réassureurs ont généré environ 18 milliards de dollars de bénéfice net 2016, et les réassureurs allouent généralement un certain budget pour les catastrophes naturelles dans leurs projections de bénéfices. Par conséquent, nous estimons que les bénéfices dégagés par les réassureurs depuis le début de l’année devraient limiter l’impact des catastrophes récentes. De plus, les réassureurs mondiaux ont commencé l’année avec de solides réserves, leurs capitaux propres ont atteint un montant record de 605 milliards de dollars en juin 2017.

Nous estimons que, dans les régions et les secteurs d’activité touchés, les tarifs de réassurance connaîtront une augmentation à deux chiffres. Les tarifs offerts par les réassureurs reflètent la composition de leur portefeuille, leur niveau de diversification et d’autres considérations liées à l’offre et à la demande de capitaux, notamment la disponibilité et la tarification de rétrocession. À ce titre, l’impact des événements récents se répercutera également au niveau mondial. Nous attendons une hausse des tarifs mondiaux entre 0% et 5% ; ce qui devrait inverser la tendance baissière observée ces dernières années.

Taos Fudji

Que pensez-vous du sujet ?