Cat' Nat' : Portrait-robot de la sinistralité en 2021

vendredi 17 juin 2022
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INFOGRAPHIES - CCR a publié son bilan annuel des catastrophes naturelles. L'occasion de dresser le portrait-robot de la sinistralité des périls couverts par le régime en 2021.

« 2021 a été une année moyenne en termes de sinistralité sur le volet des catastrophes naturelles », soulignait Jean-Laurent Granier, PDG de Generali France devant les journalistes de l'Anja. Il est vrai que le coût des dommages assurés atterrit en dessous de la moyenne observée ces dernières années.

Ainsi, CCR estime que la facture pour les inondations oscille entre 450 et 600M d'euros. Celle de la sécheresse entre 130 et 170M d'euros. S'agissant de la sécheresse, le montant sera surement revu à la hausse car c'est un risque plus pernicieux. Il prend de longs mois à être estimé. A noter que ces évaluations ne prennent en compte que la sinistralité hors automobile.

Sur ces deux sinistres cumulés, le coût se situe donc entre 600 et 700M d'euros. Il était au-delà de 1,5Md d'euros en 2020 et même de 2,5Mds d'euros pour 2018. L'année 2017 avait été particulièrement heurté avec le passage du cyclones Irma qui avait fait grimper la facture au-delà des 3Mds d'euros.

6 évènements à plus de 30M d'euros

En 2021, la France n'a pas connu d'épisodes majeurs comme avait pu l'être le cyclone Irma en 2017, les inondations de mai-juin 2016 ou celles qui avaient dévasté la vallée de la Roya et de la Vésubie. Pour autant, plusieurs épisodes notables ont ponctué l'exercice.

2.200 communes reconnues en état de catastrophes naturelles

En 2021, quelque 2.200 communes ont été reconnues en état de catastrophes naturelles. Ce chiffre ne prend pas en compte la sécheresse car les avis rendus par la commission interministérielle sur le péril sécheresse commencent à être rendus en 2022. Le processus est beaucoup plus long que pour les inondations puisqu'il concerne le phénomène de retrait et gonflement des argiles. Si l'on excepte les années 1982 et 1999 fortement marquées et atypiques, en moyenne, 2.087 communes font l'objet d'une reconnaissance de l'état de catastrophes naturelles chaque année en France.

2021 se situe donc un peu au-dessus de la moyenne sur ce point. Mais surtout la commission interministérielle a eu du pain sur la planche. Cette dernière a reçu plus de 10.000 demandes de communes demandant la reconnaissance de l'état de catastrophes naturelles. Elles concernaient évidemment des évènements survenus en 2021, mais aussi des épisodes de 2017 à 2020. Sur ces 10.683 communes, 49,7% ont reçu un avis favorable, soit 5.312. La commission s'est réunie 19 fois pour 29 arrêtés de catastrophes naturelles publiés au Journal officiel en 2021.

2022 s'annonce d'ores et déjà plus compliqué pour le secteur avec des épisodes orageux violents à la fin du mois de mai et au début du mois de juin, pour une facture proche des 850M d'euros selon Covéa. Une partie, à savoir les dommages consécutifs à la grêle, ne concerne toutefois pas le régime cat' nat'. En revanche, la sécheresse risque de peser sur l'exercice au regard du déficit de pluviométrie enregistré depuis le début de l'année.

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