Malgré un taux d’absentéisme stable, les arrêts de travail de plus de 2 mois sont en hausse de 8,7% en 2021, selon le baromètre sur l’absentéisme d’Axa France.
À partir des données anonymisées des déclarations sociales nominatives (DSN) de ses clients pour 2,5 millions de salariés, Axa France a réalisé une étude sur l’absentéisme en entreprise en 2021. De ce baromètre, il ressort un absentéisme 2021 comparable à celui de 2020 et supérieur à celui de 2019. Il s’explique par un allongement de la durée des arrêts de travail, une hausse du nombre de salariés absents et une hausse des risques psychosociaux.
Un taux d’absentéisme mesuré similaire en 2020 et 2021
Axa France estime le taux absentéisme de 2020 et de 2021 à 3,9%. Il était de 3,2% en 2019. Ce taux mesuré est inférieur pour chaque année à celui estimé par Verlingue ou Mercer. Entre 2020 et 2021, la fréquence d’arrêt de travail (6 arrêts pour 100 salariés) et la durée moyenne des arrêts (23 jours) est globalement similaire.
Forte hausse des arrêts longs
L’assureur constate également une augmentation forte des arrêts de travail longs de plus de 2 mois (+8,7%) et de 3 mois et plus (+10%) par rapport à 2020. Les assureurs interviennent davantage sur ce type d’arrêts, en raison des mécanismes de franchises fixes des contrats prévoyance. La hausse du nombre d’arrêts de travail longs s’explique par l’augmentation des absences liées aux risques psychosociaux (+9% en un an) et le report des soins de 2020.
Comme Verlingue, Axa a calculé le taux d’absentéisme par âge et constate que plus les salariés vieillissent, plus ils sont absents. Les travailleurs de moins de 25 ans avaient un taux d’absentéisme de 2,9% en 2021 contre 6% pour les salariés de plus de 60 ans.
Pour luter contre l’absentéisme, Axa conseille aux entreprises de proposer des bilans santé à leurs salariés. L’entreprise dit mettre en place des programmes d’accompagnement, de suivi et d’aide au retour à l’emploi.
