Auto : Gestion et honoraires pèsent sur le coût des sinistres

auto accident assistance
Une voiture accidentée sur un camion plateau d'assistance

INFOGRAPHIES – Selon WeProov, 16 à 20% du coût des sinistres automobiles sont dédiés aux honoraires et à la gestion. Des postes de dépenses qui peuvent être améliorés, notamment par des outils digitaux

« Le coût moyen des sinistres automobiles est en forte augmentation d’année en année, notamment à cause du prix des pièces détachées ou des équipements, notamment des ADAS (système d’aide à la conduite), etc. Il est possible pour les assureurs et les courtiers de réduire ce coût », explique Emmanuel Charpentier directeur commercial de WeProov au cours d’un webinar sur le sujet.

La jeune société d’inspection auto et de gestion de sinistres en a profité pour faire un état des lieux de la sinistralité automobile en France. Selon cette dernière, le pays compte chaque année 13,8 millions de sinistres dommages (voir graphique ci-dessous).

Si les sinistres automobiles représentent environ 66% des sinistres journaliers dans l’Hexagone, le montant annuel des réparations matérielles qui en découlent atteint plus de 9Mds d’euros. La réparation d’une collision coûte en moyenne 1.600 euros (soit 7,3Mds d’euros / an) contre 450 euros pour un bris de glace (soit 2Mds / an). « Aujourd’hui, près de 80% du coût du sinistre sont liés à la réparation. C’est sur le reste que l’on peut faire des économies », lance Emmanuel Charpentier (voir graphique ci-dessous)


Faire appel à un réseau de réparateurs permet à une assuré de bénéficier d’une remise de 20% par rapport à un tarif non négocié

Selon WeProov, l’orientation vers un réseau de prestataires partenaires avec des tarifs négociés permettrait de réduire de 20% la facture par rapport à un tarif publique. « En plus d’apporter du service au client (pas d’avance de fonds, voiture de remplacement, lavage du véhicule, etc…), c’est un formidable moyen de fidélisation », ajoute pour sa part Alexandre Meyer, fondateur et CEO de WeProov.

Gagner sur le coût des honoraires

Alors que le coût des honoraires moyens varient entre 30 euros et 170 euros selon WeProov (aux alentours de 50 euros pour une EAD* et 110 euros pour une expertise terrain), la société indique que « seulement 26% des missions concernent des sinistres de moins de 650 euros, seuil à partir duquel l’expertise devient alors obligatoire ».

Du côté de la gestion, WeProov estime cette dernière entre 95 et 130 euros en moyenne, même si « la valorisation exacte d’un tel acte reste difficile », confesse Emmanuel Charpentier. « Là encore, un assureur ou un courtier peut faire des économies en optimisant son stock de dossier en cours. Plus un dossier est traité rapidement, plus le gestionnaire gagne en productivité. Les outils digitaux peuvent aider à cela, notamment au moment de l’orientation des clients ».

Selon la société de gestion, pour un assureur qui gère 100.000 sinistres par an, 5% d’orientations supplémentaires lui permettrait d’économiser près de 750.000 euros. Pour un courtier qui gère 50.000 sinistres à l’année, 20% d’orientations en plus signifierait une économie de 1,5M d’euros.

Ainsi, pour améliorer l’ensemble de ces coûts, WeProov met par exemple en avant l’utilisation du chiffrage automatique, notamment via l’intelligence artificielle, pour permettre de faciliter les prises de décision. La société mise aussi sur l’introduction du selfcare pour responsabiliser les assurés et les rendre acteurs de leur gestion de sinistre. « Cela va permettre de jouer sur la rapidité du traitement, la qualité et la complétude du dossier », conclut WeProov.

Helvetia

Assureur spécialiste des risques d'entreprises, Helvetia France réalise un chiffre d'affaires de 388 M€ en 2021 avec plus de 400 collaborateurs répartis en France : Colmar, Le Havre, Lille, Lyon, Marseille, Mérignac, Paris, La Réunion, Nouméa, Londres et Dakar. En France depuis 1921, le siège social de la compagnie est au Havre. Son offre est distribuée par des intermédiaires d'assurances et s'adresse aux entreprises qui souhaitent assurer leurs machines, bâtiments, responsabilité civile professionnelle, les risques liés à la construction, à la circulation des poids lourds, les transporteurs et logisticiens, les professionnels du secteur maritime (armateurs, pêche, fluvial, plaisance et portuaire), les marchandises transportées et les œuvres d'art.

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