Assurance agricole : Emmanuel Macron réaffirme ses engagements
Emmanuel Macron a annoncé vendredi une "simplification" des règles du nouveau système d'assurance récolte, confirmant un engagement de l'État à hauteur de 600 millions d'euros et un probable seuil d'indemnisation à 20% de pertes, pour mieux protéger les agriculteurs face aux risques climatiques.
"Je vous confirme les 600 millions d'euros (...). L'État va plus que doubler sa contribution totale au système, à 600 millions d'euros", a déclaré le président de la République lors d'une rencontre avec de jeunes agriculteurs dans le Loiret. "On va essayer de simplifier les règles, et de tenir, ce que j'ai compris comme étant ce sacro-saint 20, 70, 90. Et de permettre, y compris aux filières qui étaient à 25% sur la franchise, d'aller aux 20% pour créer un appel d'air et une vraie attractivité de ce système d'assurance", a déclaré le chef de l'État.
Le triptyque "20, 70, 90" correspond précisément aux demandes des agriculteurs. Le syndicat majoritaire FNSEA a plaidé sans relâche pour un seuil de "déclenchement" de prise en charge à 20% de pertes de production (contre les 25% qui étaient en discussion), pour le subventionnement à 70% des cotisations d'assurance (contre 65% actuellement) et pour une indemnisation des catastrophes, prévue dans le cadre de la solidarité nationale, à hauteur de 90%.
Ces trois chiffres correspondent aux trois étages du nouveau "régime universel d'indemnisation" qui doit entrer en vigueur le 1er janvier 2023, avec un premier niveau relevant de l'agriculteur, qui assume seul les pertes jusqu'à un seuil de franchise ; un deuxième niveau relevant de l'assureur privé ; et un troisième niveau mobilisant la solidarité nationale, avec des fonds publics. Tout en faisant un geste, en évoquant un seuil de franchise à 20%, Emmanuel Macron a prévu une "clause de revoyure" en cas de dépassement de l'enveloppe annuelle dédiée à la solidarité nationale.
"Si on dépasse les 680 millions d'euros, l'État ne peut pas être un payeur aveugle, il faudra remettre toutes les parties prenantes autour de la table", a-t-il prévenu. Durement frappés par le gel l'an dernier, canicule et sécheresse cette année, les agriculteurs attendaient de l'État une réforme de l'assurance récolte qui encourage un maximum d'exploitants à s'assurer - actuellement ils ne sont que 30% d'assurés en grandes cultures et 5% en arboriculture - en échange d'une meilleure prise en charge, garantissant la pérennité de leurs entreprises.
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