Noémie Aubron : « L’assurance collaborative promeut des valeurs qui me parlent »

    Noémie Aubron, 28 ans, est chargée de projets Economie collaborative pour la MAIF, elle compte bien faire de l’économie collaborative un secteur important pour l’assureur mutualiste.

    Noémie Aubron, 28 ans, est une jolie brune aux yeux marron, très douce, elle transmet une sensation de force tranquille. Noémie est une jeune femme brillante poussée par l’envie de faire changer les choses, elle est chargée de projets économie collaborative à la MAIF. Au moment de l’entretien, elle est en arrêt de travail, car enceinte de 8 mois, elle s’est déplacée spécialement pour nous.
    Malgré une chaleur suffocante, et la fatigue, elle garde le sourire, se prête au jeu et répond sans tabou à toutes les questions.

    Noémie a grandi en Ile de France, dans les Yvelines dans ce qu’elle aime appeler une « tribu » de deux frères et une sœur. Enfant, elle faisait de la peinture à l’huile de la poterie et du dessin, « j’aime produire des choses, récemment je me suis découvert une passion pour le tricot. J’ai vu ma mère le faire, mais ça ne m’avait jamais vraiment intéressée. J’ai fini par demander à ma grand-mère de m’apprendre à tricoter. C’est dommage de perdre ce savoir-faire. »

    À l’origine très sportive, Noémie est une fervente pratiquante de la course à pied, de Yoga et de Randonnée. « J’aime beaucoup la randonnée, tous les week-ends avec des amis nous faisons des parcours de 15-20KM en ile de France. » La jeune femme a toujours vécu dans de grandes villes et compte à son actif Lille, Bruxelles, Lyon, Prague et Paris. Ce n’est pas peu dire que la vie niortaise est une révolution pour elle, « je ne me suis jamais vraiment faite à la vie parisienne, je suis arrivée le 1er mars 2015 à Niort et à la MAIF”. Elle s’enthousiasme. “Pour moi toutes les conditions idéales sont réunies ! J’ai un super job, dans une région géniale ».

    Noémie n’avait jamais travaillé dans l’assurance, elle a été séduite par le projet d’économie collaborative de la MAIF, « ce qui m’anime dans mon travail c’est la possibilité de faire changer les choses, c’est ce qui a toujours motivé mes choix ». En effet, elle intègre Science Po en ayant l’intention de travailler pour les institutions Européennes, après un stage à Bruxelles elle déchante, « Science Po c’était bien pour comprendre ce qui se passait dans le monde », admet-elle. Elle se lance ensuite dans un mastère spécialisé dans l’entrepreunariat à l’EM-Lyon, c’est une révélation : « là mes schémas ont éclaté. Au contact des start-up et de cet environnement, je me suis mise au digital et je me suis intéressée à l’innovation digitale. » Elle fait son stage de fin d’études chez Fnac.com puis est embauchée comme Account manager MarketPlace puis Chef de projets web.

    En novembre 2012 elle quitte la Fnac et rejoint ING-Direct en tant que chef de projets expérience clients et innovation. Elle commence à se poser des questions sur le digital, « j’ai commencé à me demander si le digital n’avait pas besoin d’une refonte de son modèle, s’il ne fallait pas remettre les choses à plat. C’est le hasard des rencontres qui m’ont mis en relation avec Nicolas Boudinet et Thomas Ollivier en décembre 2014. Ils m’ont séduit avec le projet d’économie collaborative. J’étais déjà enceinte, j’en ai parlé ouvertement, ça ne leur a pas posé de problème. C’est une grande preuve de confiance, c’est ce qui m’a convaincue. »
    Sa mission à la MAIF est de développer l’axe stratégique de la mutuelle d’assurance en terme d’économie collaborative, main dans la main avec les start-up.

    Dans sa vision de l’assurance, elle n’a pas peur d’opposer deux évolutions du secteur, Noémie en parle en passionnée, « dans l’assurance il y a deux modèles qui se développent en ce moment, l’assurance connectée, avec l’exploitation des données que je trouve extrêmement anxiogène et l’assurance collaborative qui promeut des valeurs qui me parlent. C’est un projet de société qui est en accord avec mes valeurs. Je me sens droite dans mes bottes. » Selon la jeune femme, l’assurance se trouve à un moment décisif, « on sent qu’il va se passer quelque chose, mais on ne sait pas encore quoi. Tous les champs des possibles sont ouverts pour la MAIF, il suffit que l’on garde nos valeurs humaines, mutualistes et de confiance et ne pas tout concentrer dans l’analyse de data. »

    Elle est sûre d’une chose, c’est d’avoir trouvé sa place à la MAIF et elle compte bien « faire bouger les choses dans le sens de l’économie collaborative », en accord avec ses valeurs.

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