Le nouveau modèle RMS aura-t-il une influence sur la réassurance pour 2012 ?

    La véritable nouveauté de cette année 2011 réside dans le système de modélisation de Risk Management Services (RMS) version 11, qui se penche plus particulièrement sur les risques tempêtes en Europe. Depuis sa sortie, tous les acteurs attendent de voir quelles vont être les répercussions.

    Il est encore bien difficile de savoir quels vont être les impacts du nouveau modèle RMS utilisé par des assureurs, des courtiers et des réassureurs. Le système de modélisation, arrivé en juillet, a été étudié à la loupe par tous les acteurs. Les estimations, qui prédisent que le marché met en général 6 mois à prendre en compte la nouvelle modélisation, montrent bien que les renouvellements de janvier pourraient être affectés.

    Selon les observateurs, la modélisation prend en compte des sinistres climatiques récurrents mais pas forcément de grande ampleur. Ce qui inquiète, pour certains marchés comme certaines régions de France, c’est la grande fréquence de ces sinistres. L’Europe est particulièrement divisée et la modélisation change fortement pour certaines régions.

    « Nous allons regarder le nouveau modèle et surtout chaque pays. Pour certains, nous sommes plutôt bien positionnés, sur d’autres, nous ne sommes confortables » nous confiait Jean Becker, chef analyste chez Aon Benfield lors des Rendez-vous de septembre de Monaco.

    Les conséquences sont simples : des besoins de réassurance plus grands pour les cédantes, de possibles hausses de tarifs pour les réassureurs, des tendances tarifaires plus floues pour les courtiers.

    Un impact qui ne devrait pas avoir lieu pour les renouvellements de janvier. Avant de partir pour Baden-Baden, quelques assureurs confiaient que malgré tout, les tarifs ne pourraient pas encore tenir compte de cette modélisation. Certaines perspectives semblent si sombres que la hausse serait brutale. Ce qui ne veut pas dire qu’elle n’aura pas lieu, étalée dans le temps.

    Car la modélisation va forcément influencer les tarifs, en assurance comme en réassurance. Observateurs privilégiées, les agences de notation remarquaient que la nouvelle version avait « provoqué une certaine stupeur sur le marché, démontrant ainsi l’influence qu’ont acquise les sociétés de modélisation » pour Standard and Poor’s.

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