Eurocroissance et vie-génération : Des substituts aux fonds euros traditionnels

    Les contrats Eurocroissance et vie-génération sont les derniers nés des supports d’épargne, dont l’objectif est de favoriser l’épargne longue, en attirant les investissements vers des actifs plus risqués.

    Fonds eurocroissance

    Depuis le décret du 4 septembre 2014, les fonds eurocroissance sont ouverts à la commercialisation. L’avantage du dispositif est en effet de permettre la transférabilité d’un contrat classique en contrat eurocroissance, avec la cohabitation des deux fonds en euros, tout en conservant l’antériorité fiscale. Autre avantage : les prélèvements sociaux sur le fonds eurocroissance ne sont dus qu’à l’échéance des huit ans. La contre-partie est l’absence de garantie en capital pendant les huit premières années.

    Selon Bernard Spitz, président de la Fédération française des sociétés d’assurances, « 70 % des acteurs devraient avoir lancé un fonds eurocroissance à la fin de l’année ». De nombreux assureurs l’ont fait, à l’instar de Generali Patrimoine, l’un des premiers défenseurs de l’eurocroissance, qui a lancé en janvier dernier son fonds « G Croissance 2014 » sur le contrat Himalia commercialisé par les CGPI. D’autres ont transformé un contrat eurodiversifié en contrat eurocroissance. C’est le cas de BNP Paribas Cardif qui a transformé le fonds diversifié du contrat Cardif Multiplus Perspective en fonds eurocroissance. A noter que la performance annualisée annoncée de 8,92 % a été calculée depuis le lancement du fonds diversifié en 2012, car il n’y a aujourd’hui aucun chiffre de rendement évoqué sur le fonds eurocroissance.

    En revanche, certains assureurs hésitent encore en raison d’un mauvais « market timing » de lancement, qui risque de nuire au développement de l’eurocroissance. Du côté des mutuelles également, nombreuses sont celles qui ne souhaitent pas lancer leur fonds eurocroissance. « Pourtant le Gema y est favorable, mais ce sont des stratégies propres aux mutuelles », a souligné Pascal Demurger, président du Gema et vice-président de l’AFA (Association française de l’assurance), lors de la présentation des résultats de la FFSA.

    Vie-génération

    Quant au contrat Vie-Génération, il offre un abattement de 20 % au décès du souscripteur, si le contrat est investi à 33 % au minimum dans des actifs utiles à l’économie (ETI, FCP à risque…). Réservé à une catégorie d’investisseurs aisés, il ne suscite pas aujourd’hui l’emballement de la part des assureurs, qui voient dans ce contrat, un intérêt successoral bien mince au regard des risques pris pendant la durée du placement.

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