L’année 2014 devrait voir apparaître de nouveaux produits réglementés dans les gammes d’assurance-vie. Etat des lieux.
Au moment de la baisse graduelle de rendement des fonds en euros, le marché avait besoin d’un nouveau souffle. C’est fait avec la création des contrats euro-croissance, Vie Génération et du PEA-PME. Autant de solutions qui permettront aux souscripteurs d’avoir de nouvelles opportunités en termes d’offres.
Parmi celles-ci, le contrat euro-croissance devrait faire son apparition cette année chez la plupart des assureurs confortés par le soutien de la FFSA, puisque Bernard Spitz, son président, n’hésite pas à considérer l’euro-croissance comme “l’assurance vie du 21e siècle“. Ce contrat a la particularité d’offrir à côté du fonds en euros et des supports en UC, un fonds croissance composé d’actifs plus dynamiques qu’un fonds euro classique, avec une garantie du capital au terme de 8 ans de détention et possibilité de transfert de contrats existants sans perte de l’antériorité fiscale. “La Mondiale est un des rares acteurs à proposer un contrat eurodiversifié et dispose donc d’une chaîne de gestion et d’un savoir-faire pour gérer l’euro-croissance“, indique Philippe Chaumeret, directeur général d’Aprep Diffusion (Groupe AG2R La Mondiale).
L’euro-croissance plus que le Vie Génération
Pour Stéphane Dédeyan, directeur général délégué de Generali France, qui prévoit le lancement de ce contrat fin 2014, “l’assureur porte la garantie, mais nous avons la possibilité de mutualiser les fonds croissance dans la gestion d’actifs. Par ailleurs, nous anticipons un rendement supérieur de l’ordre de 100 points de base par rapport aux rendements des fonds en euro classiques sur une durée de quinze ans”.
Cependant, tous les assureurs n’ont pas la même lecture du contrat euro-croissance et certains d’entre eux ne l’intégreront pas dans leur gamme dans l’immédiat. Cyrille Chartier-Kastler quant à lui, émet une opinion mitigée sur ce contrat : “Dans l’attente des décrets d’application, on peut craindre que l’euro-croissance soit un produit compliqué, notamment en cas de versements périodiques, car le capital devrait être garanti à chaque échéance de 8 ans (et non pas globalement). Pour les clients, il est tout aussi efficace d’avoir un contrat investi à 80 % sur un fonds euros classique et à 20 % sur quelques bonnes UC”.
Enfin, dans le cadre des nouveautés, 2014 pourrait voir l’apparition du contrat vie-génération. C’est un contrat investi à 100 % en unités de compte, bénéficiant d’un avantage successoral puisqu’il est assorti en cas de décès d’un abattement supplémentaire de 20 %. Eric le Baron, directeur général de Swiss Life, qualifie ce contrat d’”anecdotique et difficile à vendre dans le respect du devoir de conseil”. Troisième innovation, le PEA-PME, dont le plafond est fixé à 75.000 €. “Après avoir fait le plein du PEA, les épargnants pourront investir sur le PEA-PME, dont la fiscalité est intéressante“, précise Philippe Chaumeret.
