Les troubles psychologiques deviennent le deuxième motif d’arrêt de travail après la maladie ordinaire et sont responsables de 28% des arrêts longs, selon le dernier baromètre absentéisme de Malakoff Humanis.
L’augmentation des troubles psychologiques est une des principales tendances du dernier baromètre sur l’absentéisme de Malakoff Humanis. Ils sont responsables de 20% des arrêts maladie en 2022, en hausse de 9 points par rapport à 2016. Malakoff Humanis souligne que les troubles psy sont le deuxième motif d’arrêt et dépassent pour la première fois les troubles musculo squelettiques (16% des arrêts). Par ailleurs, les problèmes de santé mentale représentent 28% des arrêts longs, contre 14% en 2016.
Hausse des arrêts longs
L’autre grande tendance de l’étude concerne l’augmentation des arrêts longs qui pèsent lourd sur les prestations des assureurs prévoyance. Ils représentent 14% de l’ensemble des arrêts de travail en 2022 contre 9% en 2018. Les arrêts longs touchent la majorité des entreprises. Ainsi, 64% des entreprises sont concernées par au moins un arrêt long par an. Malakoff Humanis attribue cette augmentation des arrêts longs au vieillissement de la population active. En revanche, la durée moyenne des arrêts longs baisse en 2022. Après avoir connu un pic en 2021 à 105 jours, elle redescend à 97 jours en 2022.
39% des salariés désengagés
Malakoff Humanis fait le lien entre le désengagement des collaborateurs et l’absentéisme. Selon son baromètre, le désengagement des salariés augmente : 39% des salariés se disent désengagés en 2022, contre 35% en 2020. Presque la moitié des salariés peu engagés ont été arrêtés en 2022, contre 42% pour l’ensemble des salariés.
Baisse des arrêts courts
Parallèlement, les arrêts courts ont connu une baisse ces dernières années, passant de 29% en 2018 à 22% en 2022. Cette diminution des arrêts courts pourrait s’expliquer en raison d’une majeure diffusion du télétravail. Le nombre d’arrêts de durée moyenne est resté stable.
Les arrêts multiples plus nombreux
Malakoff Humanis confirme par ailleurs le phénomène des arrêts multiples, déjà observé en 2021. 41% des salariés arrêtés l’ont été au moins deux fois en 2022, en augmentation de quatre points par rapport à 2019.
En ce qui concerne le taux d’absentéisme global, il remonte en 2022 après deux années marquées par la Crise Covid, et retrouve le niveau de 2016. Ainsi, 42% des salariés se sont vu prescrire un arrêt de travail en 2022, contre 36% en 2020 et 38% en 2021. Les catégories de salariés qui présentent un taux d’absentéisme le plus élevé sont les jeunes de moins de 34 ans (46%), les femmes, les managers et les salariés aidants (55%), ou encore les familles monoparentales (66%).
