Vidéo / Dépendance : L’avenir passera par les accords de branche

La dépendance est l’un des relais sur lesquels comptent les IP pour se développer, notamment à travers des accords de branche.

Dernier relai de croissance : la dépendance. Tous les groupes s’accordent à le dire : ils sont en veille stratégique sur le sujet. « Nous pensons qu’il y aura des besoins en dépendance même si le gouvernement met en place une couverture de base. Au contraire, cela va plutôt sensibiliser les particuliers à l’importance de se prémunir », estime Philippe Dabat, chez AG2R La Mondiale. Le groupe est le 3e acteur sur le marché en dépendance, avec quasiment seulement des contrats individuels. « Les entreprises ont du mal à se sensibiliser au sujet car il s’agit d’un risque qui ne se produit pas pendant la vie active », continue Philippe Dabat.

Pourtant, 8 branches ont déjà  souscrit cette garantie, dont 6 gérées par les IP. En 2011, 2 nouvelles branches ont mis en place un régime dépendance : les bijoutiers et la branche du jouet. « Nous commençons à ressentir des demandes en termes de contrats collectifs en dépendance », note Hervé Bachellerie chez Agrica. Le groupe n’assure pas lui-même la dépendance et a passé un accord avec Predica, la branche des assurances de personne de Crédit Agricole Assurances.

Les attentes sont encore difficiles à matérialiser. « Il s’agit pour le moment plutôt de demandes de services pour les aidants, nuance Bertrand Boivin-Champeaux, du CTIP. Et c’est vers cela que les offrent s’orientent. Mais aujourd’hui, il y a souvent d’autres priorités que la dépendance dans les négociations. »

Le maître-mot reste donc l’observation, même si quelques contrats existent déjà sur le marché (voir la vidéo). Au niveau du marché français, environ 600.000 salariés couverts par un contrat collectif d’entreprise, incluant les branches. Pour les IP, cela représente 310.000 salariés couverts et 25M d’euros de chiffre d’affaires. Les acteurs attendent de voir comment se positionne le gouvernement sur la question pour déployer des offres à leur tour.

Ce qui est sûr, c’est que les accords de branche auront un rôle à jouer : « Au lieu de courir derrière le régime général en santé, les IP se déploieront, à moyen et long terme,  sur la dépendance à travers les accords de branche », prédit Pierre Cellot, chez Mornay. Même réflexion chez D&O : « Le canal de l’entreprise, on y croit, car cela permettrait une large mutualisation, assure Franck Girardeau. Cela permettrait aussi de faire baisser les cotisations en faisant entrer les jeunes. »

Cet article, accompagné d’une vidéo, est la suite de l’article sur les relais de croissance pour les institutions de prévoyance, paru lundi 11 juin.

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