Résultats 2011 : Munich Re enregistre un bénéfice net de 736M en hausse au 2T

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Le numéro un mondial de la réassurance Munich Re a annoncé jeudi pour le deuxième trimestre un bénéfice net de 736M d’euros en hausse de 3,8% sur un an, malgré une charge liée à la crise de la dette grecque, et confirmé sa prévision d’un bénéfice net annuel.

Le bénéfice net de Munich Re a largement dépassé la prévision de 650M d’euros du consensus d’analystes établi par l’agence Dow Jones Newswires.  En cause : une charge fiscale réduite de 61,8% par rapport à l’an dernier accompagné d’une accalmie sur le front des catastrophes naturelles. 

Le groupe a indiqué dans un communiqué que « dans un souci de clarté » il avait corrigé la valeur comptable de ses obligations grecques pour l’aligner sur le niveau du marché tel qu’au 30 juin 2011. Munich Re précise qu’il lui en a coûté au total 703M d’euros et que cette charge avait amputé son

bénéfice net de 125M d’euros. Le groupe a également précisé que les titres grecs, irlandais et portugais ne représentaient que 4% de son portefeuille d’obligations publiques, dont le montant total dépasse 70Mds d’euros.

Catastrophe naturelle : « la pire année de l’histoire »

Au niveau de ses activités de réassurance, Munich Re a d’ores et déjà élu 2011 la « pire année de l’histoire » en termes de pertes financières dues à des catastrophes naturelles, au premier rang desquelles les tremblements de terre et tsunami au Japon. Le deuxième trimestre a marqué pour le groupe un retour à la normale et conclu sur une perte de près d’1Md d’euros.  

Munich Re a indiqué qu’il tablait toujours sur un résultat net positif pour l’ensemble de l’année, à condition que les catastrophes naturelles au cours des mois à venir « ne dépassent pas de manière notable l’ampleur prévue. »

Primes

En termes d’entrées de primes brutes, au deuxième trimestre, les entrées de primes brutes de Munich Re, toutes activités confondues, ont atteint 11,9Mds d’euros. Soit une hausse de 9,2% sur un an. Le groupe attend toujours un montant de 26Mds d’euros dans la réassurance, et d’entre 17 et 18Mds d’euros pour l’assurance directe.  

Assurance directe

Le patron de Munich Re Nikolaus von Bomhard a profité de la publication des résultats pour vanter dans un communiqué le « modèle intégré » du groupe, combinant réassurance et assurance directe : « L’assurance directe est une source de revenus stable qui permet de compenser d’éventuels charges importantes dans la réassurance à cause de catastrophes naturelles ou industrielles. »

La filiale d’assurance directe de Munich Re, Ergo, lui fait une très mauvaise publicité en raison d’un scandale ayant éclaté cette année autour d’un « séminaire de motivation à Budapest », en réalité l’organisation en 2007 d’une orgie avec des prostituées pour certains commerciaux. L’image d’Ergo a aussi souffert de révélations sur des pratiques commerciales douteuses.

 

(Avec AFP)

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