La recherche de sens dans l’action économique est depuis plusieurs années un thème majeur : nombre des grands groupes se positionnent comme entreprise à mission, les critères ESG sont de plus en plus utilisés pour choisir les investissements les fournisseurs ou, enfin les jeunes diplômés se déclarent également en quête de sens au moment de choisir leur secteur ou leur employeur.
Le marché de l’assurance et de la gestion des risques doit se positionner par rapport à cette question de la raison d’être. Celle de l’assurance est à la fois claire et noble : il s’agit de permettre aux acteurs économiques de gérer leurs risques de façon collective (mutualisée). Alors que cette mission est bénéfique pour la société et l’économie, de nombreux exemples montrent qu’elle est mal perçue par les consommateurs mais aussi par les pouvoirs publics : polémique sur la couverture des pertes d’exploitation, projet de Grandes Sécu visant pratiquement à éliminer les assurances complémentaires santé, débat sur la fiscalité de l’assurance-vie, inquiétude et insatisfaction des entreprises face au retrait des assureurs de certains secteurs économiques ou de certaines branches.
La prospérité des acteurs du secteur de l’assurance et de la gestion des risques dépend en grande partie de notre capacité à exercer notre métier de façon efficace socialement et économiquement mais aussi à le faire savoir. Faute de quoi, la masse assurable risque de se réduire par décision réglementaire ou par déplacement de la demande des clients.
Relever ce défi d’assumer pleinement notre mission suppose à la fois une action collective concertée de tous les acteurs, une prise de conscience du caractère mortifère du refus d’assurance, des efforts d’innovation pour développer de nouveaux services et couvrir les nouveaux risques et enfin une communication transparente sur les données économiques et la performance de nos actions.
Le travail ne manque pas mais je suis optimiste sur notre capacité à faire.
Gilles Beneplanc
Directeur général Adelaïde
