L’assurtech française Luko, qui fait l’objet d’une procédure de sauvegarde pour faciliter le remboursement de sa dette, a annoncé jeudi son rachat intégral par le groupe britannique d’assurance Admiral pour un montant non communiqué.
L’acquéreur est actif en France via sa filiale “L’olivier assurance” mais c’est bien la maison mère qui reprend l’intégralité des parts de Luko. L’assureur britannique compte plus de 9 millions de clients, au Royaume-Uni, en France, en Italie, en Espagne et aux Etats-Unis.
L’adossement à un grand groupe, “meilleure chose pour Luko”, a été préféré à une nouvelle levée de fonds, précise à l’AFP Raphaël Vullierme, cofondateur et dirigeant de la société. “Pour Luko c’est aussi un moyen d’aller chercher des ressources financières stables et de long terme”, a-t-il dit. Au sein du groupe Admiral, Luko “continuera à développer son offre”, notamment dans l’assurance automobile, et à “accroître sa clientèle sous la marque Luko”, indique un communiqué de la société.
Luko revendique plus de 450.000 assurés et une présence dans plusieurs pays européens. Initialement spécialisée dans l’assurance habitation, elle s’est depuis diversifiée dans l’assurance emprunteur. Endettée à hauteur d’environ 45 millions d’euros après l’acquisition coup sur coup l’an dernier de l’assureur allemand Coya et du spécialiste français de l’assurance de loyers impayés Unkle, Luko demandé la semaine l’ouverture d’une procédure de sauvegarde accélérée auprès du tribunal de commerce de Bobigny.
Cette procédure “a pour but d’entériner un accord préexistant avec les créanciers et va être clôturée courant du mois de juillet”, annonce M. Vullierme. Aucune suppression de poste n’est prévue à ce jour parmi les quelque 180 employés. La pépite française de l’assurance avait levé 70 millions d’euros depuis sa création en 2018, notamment auprès des fonds EQT Ventures, Accel, Funders Fund, Speedinvest, Orange Ventures et des investisseurs privés.
