La réassurance vient de conclure le sommet de Baden Baden et entre dans la dernière ligne droite en vue des renouvellements de traités pour l’année 2012. La tendance, selon les premiers échos, semble à la stabilité.
« Il est trop tôt pour tirer la moindre conclusion, il faudra attendre Baden Baden, quand commenceront vraiment les négociations pour y voir plus clair » nous annonçait Victor Peignet, directeur général de Scor P&C lors des Rendez-vous de Septembre de Monaco.
A l’époque, le secteur se montrait plutôt évasif sur les questions concernant les tarifs et les renouvellements, se contentant de revenir sur les éléments du premier semestre et de mettre en garde les clients potentiels sur de possibles changements tarifaires.
Un mois et demi plus tard, la situation ne semble pas beaucoup plus clair. L’autre grand rendez-vous du secteur ne permet pas de dégager une tendance plus claire et tout le monde se veut très prudent face à des inconnues qui peuvent avoir des conséquences importantes.
Les catastrophes naturelles menacent toujours l’Europe et, le récent séisme en Turquie ou les inondations en Thaïlande, en sont le meilleur exemple. Il est encore tôt, pour un secteur fortement impacté par ces catastrophes, pour émettre le moindre avis sur leur santé alors que les marges de manœuvres ont été très fortement réduites par les événements du premier semestre.
Néanmoins, les réassureurs eux-mêmes semblent admettre que les tarifs s’orientent vers la stabilité. Pourtant, de l’aveu même de Ludger Arnoldussen, membre du directoire de Munich Re, les taux d’intérêt bas font monter les prix, spécialement dans le cas des risques longs. Selon lui, le marché devrait encore se durcir et conduire à des difficultés sur certaines lignes, même si globalement les prix resteront stables.
Pour les invités du panel Guy Carpenter, courtier en réassurance, le marché n’a de toute façon pas encore amorcé son tournant. Repris dans The Review, les conclusions du panel montrent que le cycle de la réassurance ne s’est pas encore retourné vers un cycle haussier, ce qui explique que cette année ne devrait pas voir se réaliser de mouvements significatifs sur les prix.
