Les programmes de fidélisation ciblés restent peu répandus

    Axa France s’apprête à faire évoluer son Club Distinction tandis que Groupama Méditerranée vient de renouveler son approche de fidélisation suite à sa fusion.

    Parmi les rares intervenants qui se sont engagés dans le développement d’un programme de fidélisation ciblé, Axa France.
    L’assureur a mis en place le Club Distinction en 2007 qui s’adresse à ses meilleurs clients particuliers et professionnels (notamment multidétenteurs). Différents avantages sont proposés, une assistance haut de gamme, des mois de cotisations gratuits pour les nouveaux souscripteurs en vue de développer leur équipement,… Ce club, qui comprend 285.000 clients, fera l’objet d’une nouvelle version en janvier 2013 dans le cadre de la stratégie de l’assureur, désormais largement axée sur les services. Il s’accompagnera d’un programme d’accueil à destination des nouveaux clients.

    Autre assureur sur ce créneau, Groupama Méditerranée qui est issu de la fusion fin 2011 des caisses Groupama Alpes-Méditerrannée et Groupama Sud. Cette caisse régionale vient de lancer le programme de fidélité Ancrage. Le déploiement du programme est en cours, la fusion des systèmes d’informations venant de s’achever. « Ce programme est issu des bonnes pratiques de chaque caisse », précise Groupama Méditerranée.
    Groupama Alpes-Méditerrannée proposait le programme en points Les Milles depuis 2003, accessible aux sociétaires avec au moins trois ans d’ancienneté et titulaires d’au moins deux contrats (avec deux risques différents). A la clé, des avantages variés telles que des réductions concernant les assurances, des stages de prévention routière…

    Les programmes liés à la santé doivent encore montrer leur pertinence

    Si les programmes de fidélisation adossés à une complémentaire santé tendent à se développer dans d’autres pays, cette approche reste marginale en France.
    Ces programmes dont l’objectif est de valoriser les comportements responsables, doivent encore montrer leur pertinence en matière d’optimisation des dépenses de santé.
    La Mutuelle UMC qui a lancé le « compte à points » lié à sa complémentaire santé fin 2009, n’a pas communiqué son retour d’expérience. Les points de ce programme récompensent différents événements (mariage, naissance, comportement responsable tel que la réalisation d’un devis préalable dans le domaine dentaire) ainsi que l’ancienneté des assurés. Ces points sont utilisés notamment pour le paiement de prestations non prises en charge par le contrat.

    Autre acteur qui s’était engagé dans cette voie, Apicil avec Linéavie en 2007. Le groupe de protection sociale a finalement clôturé son programme en 2010. En cause, les coûts de fonctionnement et un changement d’outils en interne qui aurait rendu la poursuite du programme trop onéreuse, détaille Alexandra Caringi, responsable de l’offre à la
    direction marketing. Le groupe a depuis opté depuis pour des mesures plus classiques telles que des réductions chez des partenaires dans les domaines du sport et du bien-être. Il s’est également recentré sur son cœur de cible, les contrats santé collectifs avec par exemple, des actions de prévention en vue de mieux fidéliser ses clients entreprises.

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