Dossier : Les tarifs d’assurance des Grands Risques restent stables

    Comme l’avait annoncé l’Amrae dans son rapport sur l’état du marché publié fin 2013, les tarifs des grands risques sont stables, voire à la baisse, pour les renouvellements de 2014. Ce constat, basé sur la contribution de courtiers, se confirme du côté des assureurs.

    Dans l’ensemble, les tarifs des segments d’affaires demeurent stables pour les renouvellements de 2014, car il n’y a pas eu d’événement majeur en 2013. De plus, de nouvelles capacités arrivent sur le marché. Au nombre des tarifs stables, on compte ceux des risques liés aux catastrophes naturelles. Selon l’Amrae, ceux-ci devraient osciller entre stabilité et baisse de 5%. Cette stabilité s’explique par le fait que certains risques, comme celui d’incendie, soient bien maitrisés, avance Veronique Turinaz Postel, directrice marketing et communication chez Allianz Global Corporate and Specialty. “Les assureurs sont exigeants en matière d’informations fournies par les clients. Ils cherchent à rationaliser les risques et au vu des éléments révélés, les sous-limites des programmes peuvent être adaptées”, explique-t-elle. Les clients qui auraient connu une forte sinistralité peuvent voir le prix de leur couverture augmenter.

    Les tarifs des risques liés à la responsabilité civile se situent entre stabilité et baisse de 10%, alors qu’on dénombre un plus grand nombre de sinistres dans cette branche. “Cela compromet l’équilibre de cette branche qui mériterait plutôt des hausses”, constate Patrick de la Morinerie, directeur général adjoint d’Axa Corporate solutions.

    Le marché du transport, lui, devrait présenter une baisse de 10% de ses tarifs, dû sans doute à l’absence de sinistre majeur en 2013. C’est le cas dans les segments de la marine et de l’aviation. “Sur le segment de la marine corps de navire, les tarifs sont stables et parfois même en baisse, car il y a beaucoup de capacités à l’échelle mondiale”, indique Veronique Turinaz Postel.

    Le segment de la construction devrait afficher une baisse de 10% de ses tarifs, en raison du petit nombre de chantiers à assurer. “Le contexte économique dégradé retarde certains projets d’infrastructure, ce qui fait diminuer le nombre de projets à assurer et renforce la concurrence”, affirme Patrick de la Morinerie.

    Une branche se distingue par des hausses s’établissant entre 3% et 7% : celle de l’automobile. Une raison à cela : les pertes de souscription, note-t-il. “La sinistralité l’emporte sur le volume de primes”, ajoute-t-il.

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