Dossier : Les assurances de dommages soulagent un peu les compagnies

    Les sociétés d’assurances poursuivent leur structuration en dommages et ont vu les premiers effets en 2012, bien aidés par une sinistralité en baisse.

    En 2012, les sociétés d’assurances ont pu compter à la fois sur une sinistralité en baisse, comparée aux années précédentes, et sur des hausses de tarifs pour rééquilibrer les comptes techniques des assurances de dommages en France. D’autant que les résultats financiers de la fin d’année ont apporté une respiration.

    Ainsi, malgré la concurrence toujours aussi forte des bancassureurs, les assureurs sont parvenus tout au moins à conserver leur part de marché, comptant en premier lieu sur les réseaux d’intermédiaires et notamment sur les agents généraux pour parvenir à ce résultat. Dans le même temps, la sélection des risques s’est poursuivie avec pour effet des résiliations parfois brutales mais des portefeuilles revenus à l’équilibre.

    Seul événement majeur de 2012, le gel qui a durement frappé la France en février a eu un coût estimé par la FFSA à 500M d’euros. Autre catastrophe qui a eu un impact cette fois différé, la sécheresse de 2011 n’a obtenu le statut de catastrophe naturelle qu’au cours de l’année 2012, reportant ainsi la charge de sinistres.
    Toujours en assurance habitation, les cambriolages et les dégâts des eaux ont continué de progresser. Avec une hausse de fréquence des cambriolages de 20% sur deux ans (12% en 2011 et 4% en 2012), les assureurs ont du faire face et ont tenu les ratios combinés avec l’apport des résultats financiers sur les provisions.

    Les dommages face à la loi consommation

    Pour tous les acteurs, les dommages, qui étaient un passage obligatoire mais pas forcément un gage de rentabilité, se révèlent salvateurs dans les comptes. Avant la publications des résultats des mutuelles d’assurances prévus pour avril-mai-juin, le marché reste toutefois sous la pression des discussions sur la loi consommation préparée par les équipes de Benoît Hamon, ministre délégué chargé de l’économie sociale et solidaire et surtout, de la consommation.

    Les assureurs dommages sont en effet tous réunis pour décrire la complexité et le coût d’une situation ubuesque. “Pour nous, ce projet est à la fois inutile, va renchérir le coût de l’assurance et va renforcer la fraude” confiait Jacques de Peretti, directeur général d’Axa particuliers et professionnels, lors de la présentation de la stratégie 2013 d’Axa France. Les agents généraux, en première ligne sur le sujet d’une possible remise en question de la tacite reconduction sont eux aussi inquiets. “Agea est extrêmement attentive, émue et surprise par cette possibilité qui se dessine et qui pourrait mettre à mal tout le secteur de l’assurance” avance Hervé de Veyrac, président d’Agea, la fédération des syndicats d’agents généraux.

    Là encore, les sociétés et les mutuelles d’assurances vont trouver des points d’accord sur ce chantier qui sera le principal concernant l’assurance des dommages.

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