Dossier : L’ANI, une opportunité pour conquérir le marché des TNS ?

    L’ANI va amener les acteurs du monde de l’assurance dans les TPE pour la mise en place des contrats santé collectifs. L’occasion d’équiper chefs de ces entreprises en prévoyance.

    Il suffit d’allumer son téléviseur pour remarquer que les salariés et les entrepreneurs sont clairement devenus la cible des assureurs. Le particulier a été remplacés par le chef d’entreprise qui se montre soucieux de la santé de ses salariés, mais aussi de la sienne. Preuve que pour les mastodontes capables d’investir dans un spot publicitaire diffusés sur TF1, les deux cibles sont liées.

    La bancassurance qui voit dans l’ANI une opportunité de se positionner sur le marché de la santé ne s’y trompe pas. Parmi les quatre blocs de son offre mise en place sur ce sujet, le Crédit Agricole en dédié un au TNS et chefs d’entreprise. “Nous avons une relation forte avec les professionnels et donc bien entendue, nous allons leur apporter une réponse à travers l’ANI, à travers une stratégie de multi-équipement sur les sujets de santé et de prévoyance”, expliquait Pierre Guillocheau lors de la présentation de la stratégie du groupe en assurance collective.

    Du côté de Ciprés Assurances, le vocabulaire est le même. “Il y a vraisemblablement des opérations de multi-équipement opportunes entre le patron TNS et les salariés”, souligne Laurent Ouazana, président de Ciprés Assurances.

    La vision est différente pour Arca Patrimoine. “L’ANI ne représente pas une opportunité spécifique pour nous. Nos produits sont déjà complémentaires avec notre clientèle”, précise Olivier Farouz. Il faut dire que les TNS représente 80% du portefeuille de du courtier et les contrats Madelin, un peu plus de 36% du chiffre d’affaires.

    Chez Metlife non plus “L’ANI ne change rien”. L’assureur mise sur les réseaux en lien direct avec les TNS tels que les CGPI et les experts-comptables pour équiper les travailleurs non-salariés. Une stratégie qui pourrait se révéler payante. Récemment, un indépendant nous avoir confié avoir refusé l’offre ANI d’une mutuelle d’assurance car cette dernière était trop pressante sur la commercialisation de produits pour sa couverture personnelle.

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