Les assureurs ou courtiers ne parlent pas de rationalisation, mais de « redéploiement des budgets » quand ils veulent expliquer que des services de formation sont apparus dans les entreprises ces dernières années.
C’est un fait. Aujourd’hui, les entreprises disposant de ressources nouvelles, préfèrent préparer les programmes de formation elles-mêmes et font appel à des organismes spécialisés uniquement pour certaines taches.
« Dorénavant, nous répondons à de nombreux appels d’offres de la part de grands groupes, explique Patrick Warin, directeur de l’Institut de formation des professions de l’assurance (Ifpass). De plus en plus, nous n’apportons pas la totalité de la réponse. Nos formateurs sont appelés à valider les choix des équipes en place. »
Ainsi, comme l’explique Élise Peltier, Responsable Qualité et formation interne chez Solly Azar dans la Revue du Courtage, le choix de la formation en interne peut se révéler utile. Déjà parce que les formateurs connaissent parfaitement le sujet quand il s’agit de culture d’entreprise. « Nous recrutons (pour le service formation, ndlr) des personnes d’expérience, ayant une bonne connaissance de l’entreprise (un de nos formateurs a vingt ans d’ancienneté et une autre, douze ans) et qui véhiculent la culture et les valeurs de notre société » confirme-t-elle dans le mensuel de la Chambre syndical des courtiers d’assurances.
« Nous pensons que l’intervention du coach change les rapports et valorise le salarié. L’effet sur la relation en interne et avec nos clients est gagnant et le stress des débutants disparaît petit à petit, grâce à l’appui et aux conseils des formateurs et des coachs. Les meilleures prestations sont d’ailleurs filmées et enregistrées, puis mises en ligne sur notre site Intranet ce qui a pour but de partager des exemples concrets de bonnes pratiques, tout en stimulant les collaborateurs et en les valorisant » précise enfin Élise Peltier.
La valorisation des salariés et des collaborateurs est au centre de la réflexion, surtout quand il s’agit de valoriser les collaborateurs qui s’emploient à créer des programmes de formation.
Dans une compagnie aussi importante par sa taille et par son maillage territorial qu’Axa, la mise en commun des outils et des modules de formation est d’une grande importance.
Parmi les axes de développement de la formation chez Axa France, il existe un travail précis sur « la capitalisation des modules de formations » souligne José Milano, directeur du développement des ressources humaines chez l’assureur. « Nous allons créer une pédagothèque. C’est une bibliothèque commune partagée par les équipes de formations et les managers. 70% de ce que l’on apprend se fait en situation de travail et notre rôle est de mettre à leur disposition facilement des modules métier importants ».
« On s’aperçoit que certains modules sont faits plusieurs fois dans l’entreprise. C’est une harmonisation de la formation. C’est une façon également de valoriser les professionnels de la formation qui créent des modules utiles au delà de leurs zones géographique d’influence par exemple » renchérit José Milano.
