Avec la loi Hamon, à chacun sa stratégie en emprunteur

    La loi Hamon rebat les cartes sur le marché de l’assurance emprunteur. Les assureurs déploient différentes stratégies pour s’y tailler une place. Exemples.

    Baisser les prix en maximisant les garanties, attaquer un segment du marché de l’assurance emprunteur… Les assureurs ne manquent pas d’idées pour attirer de nouveaux clients. La Macif-Mutualité a choisi la première option. Elle veut faire diminuer les prix tout en offrant des garanties haut de gamme. “Nous voulons que l’assurance emprunteur représente de 12 à 13 %, et non plus 25 %, du coût d’un crédit immobilier”, assure Jean-Michel Courtant, son directeur marketing et développement. “Nous souhaitons ainsi faire gagner du pouvoir d’achat à nos clients. Cela renforce l’image de la marque et sa crédibilité”. Objectif ? Parvenir ainsi à capter de 15 à 20 % de clients en plus pour l’année 2015.

    Les professions libérales en ligne de mire

    De son côté, Swiss Life mise sur le segment de marché de l’individuel qui demeure, selon l’assureur, plus rentable que le collectif. Il dit vouloir se montrer plus offensif sur ce créneau qui lui permet aujourd’hui de réaliser seulement un tiers de son volume de primes annuelles en assurance emprunteur, estimé à 90M d’euros. Il n’a cependant pas souhaité communiquer ses objectifs chiffrés. Autre stratégie : celle de MMA qui cible la clientèle des professionnels et plus particulièrement les professions libérales, telles qu’avocats, experts comptables et architectes. “Nous proposons des avantages à ces professionnels pour nous différencier de la concurrence”, indique Olivier Poncin, directeur technique, offres et expertises chez MMA. Pour mettre cette offre sur pied, l’assureur a fait appel à CBP, un cabinet de courtage et de conseil en assurance emprunteurs et produits de prévoyance, la référence du secteur sur ces produits. Fort de cette nouvelle offre, l’assureur veut améliorer ses ventes de 50 %.

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