2011, une année contrastée

    2011 a été marquée par la crise de la dette souveraine, l’incertitude des marchés financiers et quelques branle-bas de combat à la tête des gros courtiers. Compliquée pour certains, l’année reste plutôt correcte pour d’autres. 

    Dans un contexte délétère en général, le grand courtage a tenté de limiter la casse, comme tout le monde. Et pourtant, l’année aurait pu être pire. « 2011 a finalement été plutôt favorable alors qu’on avait anticipé une année plus difficile. Bref, une année compliquée, mais nous avons réussi à tirer notre épingle du jeu » explique François Leduc, directeur général adjoint de Verspieren. L’exercice 2011 a en effet été marqué par une progression de 2,9%, due en grande partie à une croissance organique.

    « Sur le segment des grandes entreprises, l’année commerciale a également été favorable » poursuit François Leduc. Le courtier a remporté les appels d’offre avec Réseau ferré de France ou pour la flotte automobile de Carrefour, se payant aussi le luxe de remporter la gestion des assurances multirisques immeubles pour les deux grands comptes 3F et Paris Habitat, les deux plus grands bailleurs sociaux de France.

    Retour à la croissance pour Aon France

    2011 marque également un retour à la croissance pour Aon France avec une progression de 3%. La nouvelle équipe arrivée à la tête  du courtier en 2009 et formée par Robert Leblanc et Laurent Belhout, n’avait pourtant pas empêché les gros clients  de déserter Aon France en 2010 : Lafarge, Adeo, Alstom, Bolloré, Cora, GDF-Suez ou Veolia, la liste est longue selon La tribune de l’assurance. En 2010, un plan social, des réorganisations au niveau régional et un déménagement du siège social plus loin, la stabilité a repris le dessus. Problème : les grands comptes continuent de se faire la belle au profit de la concurrence.

    La tête de Gras Savoye s’est également vue chahutée cette année avec l’éviction du directeur général Patrick Werner, remplacé par un inconnu sur la place des assurances, François Varagne. Le repli du chiffre d’affaires de -1,5% à 555,4M d’euros en 2011, une première pour le du n°1 du courtage, n’y est certainement pas étranger. Et la sortie de l’activité de courtage de réassurance du groupe avec le lègue cette année de Willis Gras Savoye Re n’est pas un atout pour l’année à venir. Le courtier se voit également allégé de la gestion des assurances de moyens de paiement de la Société générale, qui a préféré l’internalisation. Reste l’activité internationale, qui représente 23% du CA du groupe.

    Bénéfice net en baisse de 30% pour April

    April, a pour sa part accusé un bénéfice net en baisse de 30% à 55,5M d’euros. Exceptionnels et produits financiers ont pesé sur l’exercice. Ces derniers ont en effet affiché une baisse de 45% par rapport à 2010,  « sous l’effet des provisionnements opérés sur certains titres obligataires », selon April. Quant aux exceptionnels, la baisse est subie en faveur de plus-values perçues l’année précédente, avec la cession de la filiale d’assurance-vie Axeria Vie à Crédit Agricole Assurances, alors qu’April a passé en 2011 des dépréciations liées à des écarts d’acquisition dans le cadre de la restructuration dans les activités dommage.

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