Résultats 2013 : Forte hausse du bénéfice pour Covéa (Vidéo)

Le résultat net du groupe Covéa (GMF, Maaf, MMA) atteint 824M d’euros en 2013, en hausse de 31,2% sur un an. Les entités gagnent des parts de marché et la complémentarité en santé porte ses fruits. Dans l’extrait, Thierry Derez, PDG de Covéa, parle d’une année “satisfaisante“.

Pour sa première année pleine en holding, Covéa a réalisé une année 2013 marquée par une forte hausse de son résultat net. Celui-ci s’apprécie de plus de 31% et atteint 824M d’euros. Le chiffre d’affaires, dévoilé en janvier, est porté à plus de 15,5Mds d’euros, tandis que le nombre de sociétaire croit de 5% (+ 529.000 en volume) pour dépasser les 11M de personnes.

2/3 du chiffre d’affaires en assurances dommages

En un an, Covéa a gagné des parts de marché en auto et en habitation, qui restent ses marchés phares. En auto, le gain en nombre de véhicule est de 2,1%. Il est plus limité en chiffre d’affaires puisque la croissance n’est que de 0,7% (pour un chiffre d’affaires de 3,5Mds d’euros), en raison de la mise en place du “Maaf Power”. La mutuelle niortaise a en effet fait baisser les tarifs des affaires nouvelles, stabilisé les tarifs de son portefeuille en 2014 et effectué une remise de 5% au titre de l’année 2013 à ses sociétaires. Avec 3,8 millions de véhicles assurés, sur les 10 millions que compte le groupe, l’effet est important, même si la mutuelle a enregistré un gain de 3,1% du nombre de véhicule couverts. Chez MMA, la hausse en auto est plus limitée, à 1,7% et 2,8 millions de véhicules assurés. Enfin, GMF dépasse les 3 millions de véhicules couverts, avec un gain de 2,2%.

En habitation et risque privé, Covéa réalise là encore une année 2013 avec de fortes hausses. Le gain en nombre d’habitations couvertes est de 2,1%, (154.000 en volume) et le total atteint 7,4 millions. Le chiffre d’affaires des « risques privés » gagne 4,2% pour 1,8Md d’euros. La sinistralité reste assez élevée, en raison des cambriolages (+6% pour les résidences principales et +13% pour les résidences secondaires) ainsi que des évènements climatiques (221M d’euros nets de réassurance) et certains décrets parus en 2013 pour la sécheresse de 2012 (9.300 dossiers).

Les assurances de personnes se restructurent

En assurances de personnes, Covéa entre dans une nouvelle ère. La collecte assurance-vie se porte bien en France avec 3,5Mds d’euros collectés (+ 4%) et une collecte nette de 396M d’euros. L’Italie dépasse le milliard d’euros de primes collectés (+42,9%) et apporte sa pierre à l’édifice. L’assurance-vie à l’international pèse pour 1.117M d’euros sur 2013.

En santé, les chiffres reflètent les changements de stratégie dues à la mise en place d’une complémentaire santé pour tous les salariés. Chez Maaf, par exemple, qui travaille avec Apgis pour la mise en place de son offre santé et prévoyance, il a fallu réorienter la stratégie pour se positionner en collectif. Ainsi, l’enseigne note une baisse du nombre de bénéficiaires de 1,1% (1 million en volume) mais un gain de 1,6% (1,7 million) en prévoyance, segment sur lequel le chiffre d’affaires est en hausse de 9% selon le directeur général de Maaf, Joaquim Pinheiro. “Il nous faudra être offensifs sur la collective et défensifs sur l’individuel” estime le dirigeant. Avec 328.000 contrats placés chez des professionnels (toutes assurances), la mutuelle espère profiter du savoir-faire de l’Apgis pour avancer plus vite.

La SMI, mutuelle spécialisée sur le marché de la collective a été rattachée à la Sgam en 2012. Elle est plus proche de MMA. Habituée à travailler avec le courtage et en intermédiation, elle bénéficie aux agents et aux réseaux MMA. Là encore, 2013 aura été une année de réorientation, avec une perte de 3,8% sur le nombre de bénéficiaires (750.000 en volume) mais un gain de 11,2% en prévoyance, avec 643.000 contrats. Enfin, chez GMF, l’offre toute récente est en plein développement. Le nombre de bénéficiaires dépasse les 100.000 pour 36,2% de gain. L’intégration de SMI a fait gagné 54% de revenus sur cette branche, selon le groupe.

Le point fort de Covéa sur 2013 reste sa gestion d’actif. Porté par sa poche action, avec une hausse de 18% de ce marché, Sophie Beauvaden, directrice général Finances de Covéa note que “les taux faibles des obligations entraînent une survalorisation des autres classes et notamment les actifs immobiliers“. De fait, dans le bilan financier, Covéa enregistre une plus value latente de 1,2Md d’euros sur les actions et une moins value de 1,3Md sur les obligations.

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