Travailler plus (longtemps) pour gagner plus (de placements) ?

LA réforme des retraites est lancée… ou pour le moment, LA discussion sur la réforme du système de retraite.
Les choses sont simples : de plus en plus de retraités, un déséquilibre entre les cotisants et les pensionnés qui s’agrandit l’équation est d’autant plus compliquée à résoudre qu’elle implique un nombre important de facteurs.

Du côté des assureurs, le sujet des retraites intéresse particulièrement pour ce que le secteur peut apporter – et surtout obtenir – des mesures prises à l’avenir par les gouvernants.

Plus le désengagement de l’Etat sera grand et plus le secteur privé verra arriver de clients pour des produits de compléments de retraite. Et les intérêts sont grands. Comprendre, analyser et modéliser le risque vieillesse et retraite dans notre pays est à la portée des assureurs. Proposer des solutions dans la gestion de ce risque, des systèmes de valorisation des acquis du travail l’est également. Ne reste qu’à donner l’impulsion, l’étincelle, qui fera exploser les cotisations vers un système de retraite différent.

L’assurance est en ce moment au cœur de nombreux débats. Le vrai-faux départ pour la dépendance, qui sera une nouvelle fois en tête d’affiche de l’année prochaine, a été avantageusement remplacé par Xynthia et l’assurance-vie qui profitera encore quelques temps de l’apathie du livret A à retrouver un taux d’intérêt digne de ce mot – intérêt. D’ailleurs, cette double casquette, dommages / épargne, marque une belle confusion dans l’esprit du grand public qui s’y perd.

Comprenez : son assureur a encaissé sa cotisation de multirisque habitation, ses versements mensuels d’assurance-vie, protège sa santé, son auto, sa famille et même son chien à grand renfort de prime, mais n’assure pas le terrain sur lequel est situé sa maison à raser, a perdu une partie de son épargne en assurance-vie lors de la chute des marchés, semble plus rapide à dépenser l’argent en publicité à la télé qu’en indemnisation pour un bris de glace et arrête de couvrir les frais de véto du chien quand celui-ci est vraiment malade, c’est à dire après 10 ans…

Et vous voulez que ce client vous confie sa retraite ? Il risque de se demander à quel moment vous n’allez plus l’indemniser. Difficile alors de trouver l’assurance « privée » plus fiable que l’État.

Que pensez-vous du sujet ?