Santé / Tarifs : Les cliniques et hôpitaux privés dénoncent “une discrimination inacceptable”

Les cliniques et hôpitaux privés ont vivement dénoncé cette semaine la baisse de 0,21% de leurs tarifs décidée par les pouvoirs publics, considérant qu’il s’agissait d’une “discrimination inacceptable”.

Marisol Touraine, ministère de la Santé a annoncé le 28 février une baisse des tarifs versés aux hôpitaux et aux cliniques pour les actes qu’ils réalisent, de façon à respecter les objectifs gouvernementaux d’évolution des dépenses de santé pour 2013.

Le secteur privé a été informé lundi par le ministère que la baisse s’expliquait “par la prise en compte du CICE (crédit impôts compétitivité emploi) lissée sur quatre ans”, indique, dans un communiqué, le syndicat des cliniques et hôpitaux privés spécialisés en médecine, chirurgie et obstétrique de la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP-MCO).

Le ministère avait prévenu qu’il reprendrait progressivement dans les années à venir les avantages fiscaux obtenus par les établissements de santé privés, comme les autres entreprises privées, au titre du CICE.

Selon le président de la FHP-MCO, Lamine Gharbi, cité dans le communiqué, cette décision établit une “discrimination inacceptable entre établissements de santé, fondée sur des motifs idéologiques et clientélistes”. “Les cliniques seront les seules entreprises françaises à ne pas bénéficier de cette mesure de compétitivité qui aurait pu permettre de créer des emplois, alors que le pays est submergé par une vague de chômage historique et que les besoins de santé de la population vont croissants”, poursuit-il.

Jugeant la mesure “punitive”, la FHP-MCO rappelle que “35% des cliniques et hôpitaux privés, qui font travailler 200.000 salariés et médecins libéraux, sont en déficit”.
M. Gharbi indique encore que “le président de la République, François Hollande, s’était engagé personnellement (en janvier) à ce qu’il n’y ait aucune neutralisation du CICE en 2013 pour les cliniques”. “Est-ce à dire que la parole du chef de l’Etat n’a pas de valeur? Comment comprendre un tel reniement?”, poursuit-il.

Selon la FHP-MCO, cent cliniques ont du fermer depuis 2000, en raison de contraintes budgétaires.

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