PLFSS 2016 : Les Abeilles de l’assurance se réveillent

Le PLFSS 2016 n’en finit plus de susciter des réactions défavorables. Dernière en date, celle des Abeilles, collectif représentant des intermédiaires d’assurance.

Dans un communiqué au vitriol, les Abeilles dénoncent “un hold-up sur le marché des mutuelles et des retraités” organisé par le gouvernement. En cause le principe de l’appel d’offres pour la labellisation des contrats destinés au plus de 65 ans inscrit dans le PLFSS 2016. “En prévoyant un appel d’offres étatique par lequel il va retenir une dizaine d’heureux élus, le gouvernement condamne à la cessation d’activité des centaines d’entreprises qui travaillent chaque jour à conseilleur leurs clients et à leur proposer des couvertures santé adaptées”, lance les Abeilles dans un communiqué.

“100.000 emplois en jeu”

Le collectif qui évoque “un scandale” estime que 100.000 emplois seraient menacés de disparition par la mise en place de la mutuelle pour tous. Une estimation qui prend en compte 70.000 emplois directs et 30.000 emplois indirects. 30.000 comme le chiffre évoqué lors de leur précédent combat, à la genèse de la constitution du collectif. A l’époque, les Abeilles dénonçaient la mise en place de l’ANI dans le cadre des clauses de désignation, transformées depuis la censure du Conseil constitutionnel en clauses de recommandation.

“Cette fois-ci les répercussions sur l’emploi sont potentiellement désastreuses sur un marché tenu à 90% par les mutuelles. Par ailleurs certains courtiers avaient basculé vers la retraite après l’ANI et le glissement de l’individuel vers le collectif. Que va-t-il leur rester ?”, s’interroge Valérie Guérend, co-présidente du collectif

“On ne se laissera pas faire”

Comme en 2013, des actions sont à l’ordre du jour. “On prévoit de manifester dans plusieurs villes de province, avant une manifestation nationale à Paris devant le Sénat”, nous confie la co-présidente du collectif. Nice, Lyon et Strasbourg font d’ores et déjà partie des villes dans lesquelles les Abeilles manifesteront. “Nous nous rendrons symboliquement devant les Pôle Emploi”, poursuit Valérie Guérend. Les actions doivent être menées à la fin du mois, “peut-être au moment de la sortie des chiffres sur le chômage”, indique le collectif. “Les mutuelles et les courtiers sont affolés, mais on ne se laissera pas faire”, conclut Valérie Guérend.

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