L’Autorité de contrôle prudentiel lancée avec des objectifs précis

La Banque de France a accueilli le lancement très officiel de l’Autorité de contrôle prudentiel par la ministre de l’Économie et des Finances et le gouverneur de la Banque de France, président de ladite Autorité.

Christine Lagarde et Christian Noyer ont ouvert la première session de travail de l’ACP après des discours orientés à la fois sur la sortie de la crise et le rôle des banques et des assurances dans l’économie.

« La crise a montré que le secteur financier était ‘super-sensible’. Avec l’Autorité de contrôle prudentiel, c’est une ‘super-autorité’ que nous créons » a introduit Christine Lagarde, mélangeant donc banques et assurances.

Il aura d’ailleurs rarement été question de distinguer les deux métiers, les deux collèges qui ont pourtant été créés lors de cette présentation face à la presse. La ministre a précisé les « quatre objectifs » de l’ACP. « Réussir la fusion au service de l’intérêt général, réussir la sortie de crise, réusir la réforme du système financier et protéger les consommateurs ».

Le premier objectif, centré sur la fusion réussie des autorités de contrôle précédentes (Commission bancaire, Acam, CEA, CECEI, Commission des marchés financiers…) est fondamentale pour la ministre qui a parlé de « transcender les éventuelles querelles intestines ».

Autre objectif d’importance, la protection des consommateurs à également été abordée par Christian Noyer qui a insisté sur une information « claire, exacte et non trompeuse » à destination des épargnants. Le président de l’Autorité de contrôle prudentiel.

Enfin, les enjeux de changements réglementaires doivent également être gérés par la nouvelle autorité de contrôle, à la fois pour les banques avec Bâle 3 et pour les assureurs avec Solvabilité 2. Cette autorité, l’une des premières à exister depuis que les réflexions ont été lancées dans les pays touchés par la crise financière de 2008, devra d’ailleurs peser de tout son point dans les instances internationales pour faire valoir un modèle français différent et reconnu, tant pour les banques que pour les assurances.

Retrouvez les réactions de Bernard Spitz et Philippe Jurgensen dès lundi dans le JT News Assurances | Pro

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