International : La Poste japonaise et ses filiales de banque et assurance veulent entrer en Bourse en 2015

Le groupe postal nippon Japan Post Holdings et ses filiales de banque et assurance ont annoncé vendredi un projet d’introduction partielle en Bourse dans la deuxième moitié de 2015 au plus tôt.

La cession d’actions de ce géant détenu à 100% par l’Etat va ainsi intervenir après une décennie de péripéties entourant la privatisation d’une institution désormais divisée en quatre entités principales (une maison-mère – Japan Post Holdings, une entreprise de services postaux, une banque et une société d’assurance).

Ce mastodonte est considéré comme la plus grande banque du monde, avec quelque 300.000Mds de yens (2.040Mds d’euros) d’actifs gérés, et l’annonce de son introduction en Bourse était attendue. “La mise en Bourse simultanée des trois entités est la meilleure façon de recevoir une appréciation juste du marché”, a expliqué le PDG, Taizo Nishimuro, lors d’une conférence de presse.

“Nous ne pouvons pas retarder davantage ces introductions”, a-t-il ajouté, mettant notamment en avant la gestion libre et indépendante de ses deux entités financières. Japan Post Holdings, et les deux entités financières qu’elle contrôle à part entière, Japan Post Bank et Japan Post Insurance, devraient progressivement être introduites à la Bourse de Tokyo à partir de septembre 2015 au mieux.

La filiale postale, Japan Post, elle aussi détenue à 100% par Japan Post Holdings, devrait le rester. La cession d’actions du géant postal va donc probablement intervenir environ une décennie après le vote de sa privatisation sous le gouvernement de droite de Junichiro Koizumi.

Le mammouth public était ensuite devenu en 2007 Japan Post Holdings, une société de droit privé avec plusieurs filiales, mais dont les actions sont toujours propriétés de l’Etat.

Le projet ne précise pas encore la part qui sera initialement proposée au marché pour chacune des entités, mais le groupe veut éviter de troubler les marchés et va demander à bénéficier d’un droit d’exception auprès de la Bourse de Tokyo pour contourner la règle des 35% au minimum.

M. Nishimuro a toutefois indiqué qu’il espérait “progressivement céder jusqu’à 50% des deux unités de banque et assurance”, lesquelles contrôlent l’essentiel des actifs du groupe.

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