Indicateur / Epargne : Les femmes mal préparées financièrement pour leurs retraites

D’après la dernière étude du groupe HSBC sur « L’Avenir des Retraites », il apparaît que les femmes sont encore très vulnérables quant à la planification financière de leur fin de vie. L’assurance-vie semble une des solutions que le bancassureur préconise pour faire face à cette tendance.

Un peu comme Axa il y a quelques semaines (voir notre article sur le sujet), le groupe HSBC vient de publier le second volet d’une étude sur les enjeux financiers de la retraite, menée auprès de plus de 17.000 personnes dans 17 pays.

Si le volet précédent de l’étude du bancassureur démontrait que la sécurité financière avait rattrapé la bonne santé comme condition pour une retraite heureuse, on apprend cette fois que les femmes sont plus vulnérables que les hommes dans leur approche de la fin de vie. Ces dernières vivent en moyenne 6 ans de plus que les hommes et « doivent donc provisionner des revenus complémentaires ». Cependant, elles sont « moins proactives dans la constitution et la gestion de leur patrimoine ». En France 38% de femmes disent ne pas avoir d’épargne retraite et 16% ne savent pas si elles ont un capital pour faire face à leur fin de vie active.

« Ces chiffres alimentent notre réflexion, notamment en terme de communication », déclare Jean-Pierre Wiedmer, président de HSBC Assurances. « Il y a une prise de conscience à avoir sur des offres plus adaptées aux femmes avec un discours marketing plus rassurant », ajoute-t-il.

L’étude montre que 58% des femmes quinquagénaires associent la retraite aux difficultés financières, contre 36% des hommes du même âge.

L’importance de la famille

L’étude de HSBC met ensuite en évidence l’importance de la famille comme « valeur refuge ». Ainsi, quel que soit le niveau de leurs revenus, les femmes sont préoccupées en priorité par leurs enfants, leur famille ou leur maison avant leur retraite. 79 % des Françaises jugent important ou très important de transmettre du patrimoine à leurs enfants, un taux beaucoup plus important que dans le reste du monde et une situation qui se fait au détriment de leur épargne retraite.

Enfin, les hommes sont encore souvent en charge des postes budgétaires lourds (remboursement des emprunts, loyers, épargne retraite) alors que la responsabilité des femmes se porte plus sur le quotidien. Au final, ces dernières sont plus exposées aux difficultés financières lorsqu’elles perdent les revenus d’activité professionnelle.

L’assurance-vie face à l’aversion au risque des Françaises

L’étude du bancassureur montre enfin qu’en matière d’épargne, l’Orient est moins frileux que l’Occident vis à vis du risque financier. 59% des Françaises et 40% des Français se déclarent « prudents » dans leurs comportements d’investissement contre 39% des femmes et 25% des hommes au global. Pour les assureurs, l’assurance-vie est un des produits les plus adaptés.

« Il faut communiquer de manière adéquat sur l’assurance-vie », précise Jean-Pierre Wiedmer. « Aujourd’hui c’est un produit extrêmement ‘secure’ et nous avons la chance d’avoir en France une réglementation qui permet une diversité d’investissement sur différents supports. C’est un outil extrêmement fort qui peut être adapté à l’aversion au risque des femmes, c’est à dire avec un gestion dynamique et risquée ou une gestions très prudente », conclut-il.

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