Gestion des risques : Une entreprise sur deux ne trouve pas le bon candidat

Une pénurie de talents dans la gestion du risque freine le développement de cette activité au sein des entreprises, pourtant de plus en plus mise en avant.

D’après une étude mondiale d’Accenture, “Risk Management for an Era of Greater Uncertainty” menée auprès de 446 cadres dirigeants dans des secteurs variés, plus d’une entreprise sur deux interrogée (54%) déclare ne pas trouver le profil adéquat en gestion des risques.

Les nouveaux postes de directeur du risque ont été créés, la proportion d’entreprise ayant pourvu ce poste étant passé de de 78% en 2011 à 96 % en 2013. Mais les équipes ont dû mal à être étoffées, les compétences manquent en “analyse des données et des risques (61 %), technologie des risques (60 %) et gestion des programmes d’adaptation à la réglementation (58 %). Viennent ensuite les compétences en matière d’établissement des prix et de quantification des risques (46 %), ainsi que les spécialistes du risque opérationnel (41 %)”, relève Accenture.

Gestion du risque croissante

Pourtant, les entreprises redoutent d’être plus exposées aux risques juridiques, de marché (52 % anticipant une fluctuation des volumes, des marges ou de la demande) et réglementaires dans les deux années à venir. “De nombreux facteurs externes ont favorisé l’ascension de la gestion du risque dans l’échelle des priorités des entreprises : les bouleversements politiques en Égypte et en Syrie, les perturbations logistiques liées aux catastrophes naturelles, l’entrée en vigueur de nouvelles réglementations, comme Dodd-Frank et Bâle III, mais aussi la volatilité persistante des clients et des marchés financiers”, explique Aliette Leleux, responsable de l’activité conseil en gestion des risques d’Accenture France Benelux.

Mais 8% du panel interrogé, correspondant aux entreprises les plus en pointe dans la gestion du risque, se distinguent. “Forts de résultats financiers souvent supérieurs à la moyenne de leur secteur, ils sont un exemple pour toutes les entreprises qui aspirent à s’améliorer dans la gestion du risque”, soutient Aliette Leleux, citée dans un communiqué.

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