Edito : Rien ne va plus, faites vos jeux

Dans un contexte morose pour l’assurance, il est l’heure de faire des paris.

Le pari de la dépendance. Les choses avancent et se précisent, Roselyne Bachelot parle d’une loi à la rentrée, a introduit le terme de « 5eme protection » en lieu et place de 5eme risque et de 5eme branche et les rapports empilés sur son bureau devraient lui permettre de trouver la formule la plus politiquement correcte. Pour les assureurs – et je ne m’inquiète pas réellement – il faut être prêt et miser dès à présent sur la bonne formule en préparant son produit.

Miser aussi sur l’assurance-vie. Là, clairement, le doute est permis. Avec un sixième mois en évolution négative par rapport à l’année précédente, l’assurance-vie « poumon de l’économie » « placement préféré des Français » peine à trouver une seconde jeunesse. Certains appellent de leurs vœux un recentrage marketing, un dépoussiérage du produit, d’autres de se pencher sur la clientèle.

Un observateur me confiait hier que tout miser « sur un médecin finit par entraîner, lorsque celui-ci arrive à la retraite, des rachats. Il veut acheter une voiture pour sa fille, se payer un petit bateau et voyager avec sa femme. Bref, il ne veut plus épargner. Et les jeunes ont tellement de mal à entrer correctement dans la vie, ne serait-ce que pour s’acheter un appartement par exemple, qu’ils n’en sont pas encore à vouloir épargner ». CQFD. Et si finalement l’assurance-vie n’était plus un produit adapté à la société actuelle ? Je pose la question, je n’ai sûrement pas la réponse.

Miser sur une autre forme de commerce, comme ce minuscule comparateur qui s’est permis hier de me contacter directement pour essayer de me vendre une mutuelle, au tout au moins de faire un comparatif de ma mutuelle avec les « 25 mutuelles partenaires ». Fait assez rare pour le souligner, je ne connaissais pas ce comparateur, que j’ai retrouvé sur internet et qui, ce qui est logique finalement, est à côté de chez moi. Mais s’il est à côté de chez moi, pourquoi me contacter par téléphone au lieu de m’inviter à passer le voir ? Quel est le coût d’acquisition d’un client lorsqu’il faut le démarcher par téléphone via un plateau installé à l’étranger ? Et si finalement la comparaison avait vécu ? Là encore, beaucoup de questions…

Que pensez-vous du sujet ?