Dette Grecque : Les assureurs Français restent parmi les plus exposés en Europe

Alors que le parlement Grec vient de voter le plan d’austérité conditionnant une nouvelle aide, le secteur de l’assurance a été sous le feu des projecteurs en raison des investissements en dette souveraine grecque.

« Les assureurs français comptent pour près de 9Mds d’euros en dette souveraine grecque. C’est un peu moins que les banques qui ont elles 10,3Mds d’euros » expliquait mardi 28 juin Jean d’Herbécourt, analyste action chez CA Cheuvreux. Ce chiffre correspond à l’exposition brute des assureurs.

L’exposition est toutefois à prendre avec quelques éléments qui la distingue de la dette détenue par les banquiers hexagonaux. En effet, la dette grecque possédée par les assureurs est en grande partie à échéance post 2015, ce qui fait baisser la pression sur le secteur. Les expositions brutes les plus importantes sont celles de Groupama et CNP (2Mds d’euros chacun) et Axa (1Md environ).

Cette situation particulière place les assureurs dans une optique plus longue que celle des banques au moment de négocier un possible renouvellement de la dette. Les banquiers sont exposés sur leurs fonds propres directement, alors que les assureurs portent le risque avec les assurés, d’où les écarts souvent mentionnés entre l’exposition brute et l’exposition nette, entre 50 et 70% plus faible.

Une répartition qui a tendance à ne pas inquiéter dans le secteur. Les provisions des différents assureurs pourraient en effet absorber un problème. Selon les observateurs, le risque est « gérable pour le cas de la Grèce, comme pour celui du Portugal et pour l’Irlande. Ce serait plus compliqué si c’était l’Espagne ou l’Italie ».

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