Résultats 2022 T1 : Ukraine, Covid et Cat Nat font passer Scor dans le rouge

Le siège de Scor à Paris.
Le siège de Scor à Paris.

Le réassureur français Scor a publié vendredi une perte nette de 80 millions d’euros pour le premier trimestre, affecté par la guerre en Ukraine, la pandémie de Covid-19 et un niveau de catastrophes naturelles “très élevé”.

“Le premier trimestre 2022 a été marqué par une série d’événements exceptionnels, tant en réassurance de dommage et de responsabilité qu’en réassurance vie, qui ont eu un impact négatif sur notre performance financière”, reconnaît le directeur général Laurent Rousseau, cité dans un communiqué.

Le société, dont l’activité consiste à assurer les assureurs, a notamment provisionné un montant de 85 millions d’euros “au titre du conflit en Ukraine”. A cela s’ajoute la charge “d’une sécheresse au Brésil, des tempêtes en Europe, des inondations en Australie et d’un tremblement de terre au Japon”, précise l’entreprise, ainsi que celle de la pandémie de Covid-19 “qui se poursuit avec la propagation du variant Omicron”, entraînant “une surmortalité importante notamment aux Etats-Unis”.

Le groupe avait déjà connu un trimestre dans le rouge l’an dernier: il avait essuyé une perte nette de 41 millions d’euros de juillet à septembre en raison d’une série de catastrophes naturelles de grande ampleur, dont les inondations en Europe et l’ouragan Ida. Il avait prévenu le marché le 15 avril d’une potentielle perte au premier trimestre 2022.

“L’industrie de la (ré)assurance semble faire face à des chocs de plus en plus fréquents et à des menaces de plus en plus diffuses et protéiformes”, a jugé l’ex-PDG désormais uniquement président de la société Denis Kessler. Les primes brutes émises, équivalent du chiffre d’affaires, ont par ailleurs augmenté de 9,7% à taux de change constants au premier trimestre par rapport à la même période en 2021, à 4,71 milliards d’euros. Ce trimestre arrive après un exercice 2021 honorable pour Scor. La société avait annoncé le 24 février un bénéfice net annuel de 456 millions d’euros d’euros, lié notamment à l’accord de paix trouvé fin juin avec l’assureur Covéa, mieux connu du grand public sous ses marques MMA, MAAF et GMF. Malgré ce début d’année dans le rouge, Scor proposera bien à l’assemblée générale de ses actionnaires un dividende de 1,80 euro par action, comme
annoncé en début d’année.

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