Résultats 2012 : Le recentrage porte ses fruits pour KBC, le bénéfice net s’envole

Le groupe belge KBC a vu son bénéfice net fortement progresser en 2012 grâce à un recentrage de ses activités vers la bancassurance sur ses marchés domestiques et en a profité pour procéder à des désinvestissements et au remboursement d’aides publiques.

Sur l’ensemble de l’année, le groupe a enregistré un bénéfice net de 612M d’euros contre un bénéfice de 13M un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels et non opérationnels, le résultat du groupe s’établit à 1,54Md d’euros, en forte hausse par rapport au 1,09Md d’euros de 2011. C’est bien mieux qu’attendu: un consensus d’analystes, cité par KBC, tablait sur un résultat sous-jacent moyen de 1,49Md d’euros en 2012.

Ces résultats s’inscrivent dans le cadre d’un recentrage des activités de KBC vers son coeur de métier sur ses marchés domestiques, en Belgique et en Europe centrale et orientale (Slovaquie, Hongrie, Bulgarie…).

« Grâce à d’amples marges commerciales et à la diminution des frais de financement (…), nos revenus nets d’intérêts ont bien résisté malgré le défi posé par les faibles rendements actuels », souligne Johan Thijs, le numéro un du groupe cité dans le communiqué. En outre, l’octroi de crédits et les dépôts bancaires ont enregistré une solide croissance et les ventes de produits d’assurance ont bouclé « un fort beau trimestre », surtout dans la branche vie.

« En plus des bons résultats commerciaux obtenus, nous avons pris des mesures importantes pour centrer le groupe KBC sur ses objectifs stratégiques. Pour KBC, les désinvestissements substantiels, le succès du renforcement du capital et le remboursement d’une part importante des aides publiques auront été les principales caractéristiques du quatrième trimestre », ajoute M. Thijs.

Dividende multiplié par 100

En 2012, le groupe a remboursé 8,3Mds d’euros obtenus auprès de la Banque centrale européenne et 3Mds d’euros d’aides publiques au gouvernement fédéral belge. Le groupe entend désormais accélérer le remboursement de 1,167Md d’euros d’aides du gouvernement flamand. Le groupe a également procédé en 2012 à de nombreuses cessions, contrepartie des aides publiques qu’il a reçues à trois reprises entre 2007 et 2009. Il s’est séparé de sa filiale bancaire russe Absolut Bank qu’il a vendu à un groupe de sociétés russes, il a cédé sa participation dans NLB à la Slovénie et a mené à bien la fusion entre sa filiale polonaise Kredyt Bank et la banque Zachodny.

Restent trois dossiers de désinvestissement : Banque Diamantaire Anversoise (Belgique), KBC Banka (Serbie) et KBC Bank Deutschland (Allemagne) pour lequel « KBC est toujours en discussion avec un certain nombre de parties intéressées ».

Compte tenu de ces résultats, le bancassureur a décidé de verser un dividende de 1 euro à ses actionnaires, après un dividende symbolique de 1 centime l’an passé. Au quatrième trimestre, il a enregistré un bénéfice net de 240M d’euros contre 437M l’an passé et un résultat sous-jacent de 309M d’euros, qui dépassent les attentes des analystes. D’après le consensus, ils tablaient en moyenne sur un résultat sous-jacent de 260M d’euros.
Fin 2012, le ratio de solvavilité (core tier one) de KBC était de 11,7%.

Bruxelles, 14 février 2013 (AFP)

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