Réassurance : Le marché français en recul de 3,2% en 2010

Le marché français de la réassurance voit les acceptations de ses membres baisser par le fait d’un effet sur le secteur de la santé. L’Apref s’inquiète toujours de la perte d’attractivité de Paris sur le marché mondial.

La réassurance en France enregistre au titre de l’année 2010 un léger recul en primes encaissées. En 2010, selon les chiffres de l’Association des professionnels de la réassurance en France (Apref), le montant des acceptations en France a atteint 4,451Mds d’euros, soit une baisse de 3,2% par rapport à 2009.

Ce montant, net de la part prise par la Caisse centrale de réassurance (CCR) qui bénéficie de la garantie de l’Etat, est en baisse principalement à cause du secteur de la santé, qui fait partie de la réassurance vie. Les acceptations en santé se font sur des rythmes courts, de un ou deux ans, et les variations peuvent donc être fortes a expliqué en substance François Vilnet, président de l’Apref.

Les non-renouvellements, ainsi que les rétentions en non vie des assureurs, notamment sur les branches auto (dommages et RC) et sur les risques techniques, engendrent une baisse en réassurances non vie de 3,3% à 2,707Mds d’euros hors garantie d’Etat.

Reste que la place parisienne, sujet cher à l’Apref, poursuit sa descente dans le classement des hauts lieux de la réassurance. Pour l’association qui fédère près de 95% des réassureurs exerçant en France, le Luxembourg en 2009 et même l’Irlande en 2010 sont devenus des concurrents contre lesquels il devient difficile de résister. La France occupait en 2009 le 7eme rang des réassureurs locaux, avec un montant des primes nettes de 5,9Mds de dollars quand le Luxembourg, 6eme après une progression de 62%, cumulait sur son petit territoire 6,2Mds de dollars de primes.

L’attractivité de Paris est en berne. Le coût du travail et la fiscalité locale désavantagent la France qui sera dépassée par l’Irlande dans le classement 2010 « malgré la crise financière » selon François Vilnet. A l’approche de réformes comme Solvabilité II qui devrait inciter les assureurs à se tourner plus volontiers vers la réassurance, il devient urgent d’agir pour l’Apref.

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