Mutuelle : La direction du GCM, menacée de faillite, en appelle à l’Etat

La présidente du Grand conseil de la Mutualité (GCM), en redressement judiciaire depuis novembre 2011, et dont les onze centres de santé et une clinique mutaliste dans les Bouches-du-Rhône sont menacés, en appelle à l’aide financière de l’Etat.

Dans une lettre adressée le 25 mai à la ministre des Affaires sociales et de la Santé Marisol Touraine, et rendue publique mercredi, la présidente du GCM, dont la période d’observation a été prolongée de six mois le 9 mai par le TGI de Marseille, demande à être reçue « au plus tôt ».

« En effet, pour les besoins de l’audience du 12 juin et dans le but d’éviter une mise en liquidation judiciaire (…), nous avons prévu l’adoption de mesures qui auront des conséquences en terme d’emploi », affirme dans ce courrier Sandra Cammilleri-Allais. Ce schéma « de redressement rigoureux qui pourrait être amélioré, notamment au plan social » avec l’aide de l’Etat, a été validé par le conseil d’administration le 23 mai.

La présidente évoque « des suppressions de postes, des changements d’organisation et une diminution des coûts salariaux », ainsi que la « cession d’une partie de (ses) établissements », dont la clinique de Bonneveine.

Le GCM, premier réseau de soins privés à but non lucratif des Bouches-du-Rhône, accuse un déficit de 4M d’euros pour un chiffre d’affaires de 85M. Ses 1 200 salariés soignent 10% de la population du département, soit 200 000 personnes, qui, entre autres avantages, n’ont pas à avancer d’argent pour bénéficier d’une consultation, même d’un spécialiste.

« Cette situation est totalement anormale et les choix qui ont pu être opérés ne nous paraissent pas conformes à la nouvelle politique sanitaire et sociale préconisée et adoptée par le nouveau gouvernement », affirme encore la présidente du GCM, qui demande de l’aide et « des solutions crédibles » dans les dix jours.

MARSEILLE, 30 mai 2012 (AFP)

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