Marché obligataire : Les taux à 10 ans remontent

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Après avoir atteint son plus bas niveau le 28 septembre dernier, le taux à 10 ans de l’OAT française opère une remontée porté, notamment, par l’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis et un retour possible de l’inflation.

Le 28 septembre dernier, l’OAT française à 10 ans s’établissait à 0,093%, son plus bas niveau historique. Moins de deux mois plus tard, il atteint 0,678%, un niveau qu’il n’avait plus connu depuis le 1 février 2016 et ses 0,684%.

Les craintes d’une poussée inflationniste expliquent cette brutale remontée des taux. Le programme électoral de Donald Trump, élu 45e président des Etats-Unis, se fondent ainsi sur deux principes : une baisse des impôts et une politique de grands travaux de plusieurs dizaines de milliards de dollars. Une politique de la demande qui pourrait faire repartir les prix à la hausse. Ses velléités protectionnistes pourraient elles aussi avoir des répercussions sur les prix.

A cela s’ajoute la perspective d’une hausse des taux de la FED. Election oblige, cette dernière est restée discrète sur le sujet ces dernières semaines, mais un relèvement semble toujours d’actualité pour le mois de décembre.

Une menace pour les assureurs ?

Mécaniquement, ces éléments ont fait grimper le taux d’emprunt à 10 ans des Etats-Unis, entraînant dans son sillage les marchés obligataires européens. La France, mais aussi l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie ou encore le Royaume-Uni suivent la même tendance.

Faut-il s’inquiéter pour le secteur de l’assurance ? Le scénario est connu et suivi de près du côté de la Banque de France. Au mois de mai, François Villeroy de Galhau rappelait que la remontée brutale des taux pourrait inciter les épargnants à liquider leur placement aux rendements faibles pour en souscrire de nouveaux plus attractifs. Cette vague de rachat contraindrait les assureurs à liquider des actifs en moins-values et pourrait faire éclore la menace d’une illiquidité temporaire.

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