Edito : Et si les assureurs manifestaient ?

La rentrée en France est un peu celle des banderoles, des mégaphones et des revendications.

A l’heure où les Français montrent leur mécontentement dans les rues, les assureurs, tout aussi désagréablement surpris par les mesures gouvernementales les visant, mènent ces manifestations de « velours », dans les couloirs des ministères, dans les salons privés et lors de rendez-vous informels.

Les contrats dits solidaires pour les complémentaires santé, les réserves de capitalisation, les taxes sur les parts euros des assurances-vie en unités de compte, sans parler de Solvabilité 2, des directives européennes à appliquer sont autant de sujets propres à rendre les assureurs tendus et agressifs.

De là à manifester, unis, sous une bannière de l’assurance regroupant les groupes paritaires, les Institutions de prévoyance, les mutuelles 45, les mutuelles d’assurances et les sociétés d’assurances, les groupes internationaux aux côtés des mutuelles professionnelles, les courtiers avec les agents généraux, les actuaires avec les services marketing, il n’y a qu’un pas que je ne peux, hélas, pas franchir.

Rêvons pourtant d’un front uni de l’assurance. FFSA, GEMA, FFSAM, FNMF, ROAM, CTIP, UNOCAM, FNIM et tant d’autres, battant le pavé dans un cortège partant de Niort, en passant par Le Mans, retrouvant les Rouennais pour se rassembler à Paris, partir du boulevard Haussmann, passer par l’Élysée pour finir à Bercy avec un pique-nique sauvage avant de prendre l’avion pour Bruxelles.

A l’heure où le PLFSS 2011 est peaufiné, il n’est plus question d’attendre. Toutes les actions semblent trop tardives pour sauver des assureurs toujours aussi mal considérés par les pouvoirs publics. Et toutes les petites phrases lâchées aux médias n’y changeront rien, ou si peu.

Il n’y a qu’un seul mot d’ordre, malgré les divergences et les différences. Unissez-vous.

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