Dossier Intesa Sanpaolo : Generali met la pression sur le Crédit Agricole

L’assureur italien Generali met la pression sur la banque française Crédit Agricole, lui demandant de parvenir d’ici fin septembre à une solution avec l’autorité de la concurrence sur le dossier Intesa Sanpaolo, affirme mardi le quotidien Il Sole 24 Ore.

“Generali a mis une forte pression sur l’allié français pour arriver à une solution en accord avec l’Antitrust”, écrit le quotidien économique. “Au cours des derniers jours, une date bien précise aurait été indiquée aux Français. Ou une solution acceptable pour l’Antitrut est trouvée d’ici le 30 septembre ou Generali se réserve le droit d’évaluer une prise de distance avec les Français, sans exclure une dissolution de l’accord”, poursuit Il Sole.

L’enquête de l’Antitrust s’achève mi-octobre. Interrogé par l’AFP, Generali s’est refusé à tout commentaire.

Crédit Agricole et Generali, qui détiennent respectivement 5,07% et 5,82% d’Intesa Sanpaolo, avaient signé fin avril un pacte d’actionnaires pour agir de concert. Cet accord permettait par ailleurs à la banque française de ne pas déprécier sa participation. Mais face aux exigences de l’autorité de la concurrence, ils ont annoncé un nouvel accord fin juin dans lequel ils renonçaient notamment à présenter une liste conjointe au conseil de surveillance et à se consulter sur la nomination d’un membre du directoire comme le prévoyait le premier pacte.

Début juillet, l’Antitrust italien a rejeté ce nouvel accord estimant qu’il ne répondait toujours pas “aux conditions de garantie de la nécessaire indépendance entre le Crédit Agricole et Intesa Sanpaolo”.

Intesa Sanpaolo risque une amende comprise entre 500 millions et 5 milliards d’euros. La banque italienne s’était engagée elle-même vis-à-vis de l’autorité à ce que le Crédit Agricole réduise sa participation et n’intervienne pas dans la gouvernance, en échange du feu vert à la fusion entre Banca Intesa et San Paolo Imi qui a donné naissance fin 2006 à Intesa Sanpaolo.

Le Crédit Agricole était le principal actionnaire de Banca Intesa avant la fusion. Ayant acheté début 2007 à Intesa Sanpaolo les réseaux bancaires Cariparma et Banca Popolare FriulAdria, il est devenu son concurrent direct en Italie.

AFP